Les chefs du Nouveau Front populaire, et leur candidate pour le poste de Première ministre, Lucie Castets, ont écrit une lettre ouverte pour dénoncer « l’inaction du président de la République » jugée « grave et délétère ».
Publié le 22/08/2024 18:53
Temps de lecture : 1 min
Pierre Cazeneuve, député Renaissance des Hauts-de-Seine, devant l’Assemblée nationale, le 1er juillet, à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)
« La question à laquelle ne répond pas Lucie Castets dans sa lettre c’est ‘Quelle majorité pour soutenir son gouvernement ?' », regrette jeudi 22 août sur franceinfo Pierre Cazeneuve, député Renaissance des Hauts-de-Seine. À la veille de leur réunion à l’Élysée avec Emmanuel Macron, les chefs du Nouveau Front populaire, et leur candidate pour le poste de Première ministre, Lucie Castets, ont écrit une lettre ouverte pour dénoncer « l’inaction du président de la République » jugée « grave et délétère ».
Dans sa lettre, Lucie Castets « souhaite la paix, la hausse des salaires et la fin de la misère dans le monde », ironise le député du camp présidentiel. « Je pense que tout le monde peut être d’accord avec ça, mais ça ne fait pas un programme politique ».
Selon lui, « s’il y a des députés LFI ou des membres de La France insoumise au gouvernement, alors il sera immédiatement renversé ». Une option « qui n’est pas viable », poursuit-il. Pour Pierre Cazeneuve, Emmanuel Macron ne peut pas nommer Lucie Castets sans tenir compte de certains paramètres. Il ne peut pas se dire « ce n’est pas grave, elle sera censurée », explique le député, « parce qu’on va retourner dans une nouvelle séquence avec un gouvernement démissionnaire, des affaires courantes qui n’avancent pas et des réformes que les Français attendent et qui n’arrivent pas ». L’élu juge que ce comportement serait « irresponsable » de la part du chef de l’État et « c’est d’ailleurs pour ça qu’il ne le fait pas ».
Emmanuel Macron convie à partir de vendredi 23 août les différents chefs de parti et de groupes parlementaires pour des consultations, en vue de nommer un gouvernement, plus d’un mois après la démission de celui de Gabriel Attal. Le chef de l’État reçoit vendredi matin les leaders de la coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP) et leur candidate pour Matignon, Lucie Castets. Les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot seront également reçus vendredi, avant le RN et le parti d’Éric Ciotti lundi.
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