Emmanuel Macron devrait se déclarer prochainement. Alors que les sondages le donnent gagnant, son entourage est en ordre de marche.
Macron, l’évidence d’une candidature. et d’une réélection ?
Chronique de campagne du 4 février. 19h25. Emmanuel Macron candidat, cela apparaît comme une évidence. Plus que jamais le chef de l’Etat semble en mesure de se réinstaller dans son fauteuil le 24 avril prochain. Le temps passe mais ne presse pas pour un locataire de l’Elysée conforté dans les sondages, tout juste bousculé au second si Valérie Pécresse parvenait à doubler Marine Le Pen, et déjà auréolé de plus de 500 parrainages. Mais gare à ne pas jouer un faux double-jeu trop longtemps, au risque de lasser. Car si en Macronie, tout le monde s’active pour emmener à la victoire leur champion à coups de campagnes d’affichages et sur les réseaux sociaux, seul un Français sur cinq dit croire à la réélection d’Emmanuel Macron, quand 18% ne se prononcent pas et 14% voient Marine Le Pen prendre sa place. Les rumeurs sur une possible absence au débat du premier tour fait jaser par ailleurs. Au-delà de ses opposants politiques, 70% des Français souhaitent qu’il s’y plie.
Alors que Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, devrait prendre les rênes de la campagne, seules une dizaine de personnes connaîtraient la période visée par Emmanuel Macron pour se déclarer. Le travail consiste désormais à fixer la meilleure date, alors que l’agenda est perturbé par la crise ukrainienne et la sortie du Covid. Mais est-il vraiment contraint d’accélérer ? Selon les projections de The Economist, le président de la République aurait 79% de chances de conserver son poste. Pas de quoi affoler celui qui veut présider « jusqu’au dernier quart d’heure ».
Emmanuel Macron en tête dans le dernier sondage
Chronique de campagne du 4 février. 17h34. La dernier sondage, réalisé par l’Ifop et publié ce vendredi 4 février, donne Emmanuel Macron en tête du premier tour de l’élection présidentielle et avec une avance confortable (25,5%).
L’annonce d’une candidature pourrait toutefois intervenir sous peu Emmanuel Macron semble entamer une campagne qui ne dit pas son nom et multiplie les déplacements et les prises de parole sur divers sujets qui se trouvent aussi être des thèmes de campagne stratégiques.
Emmanuel Macron, une candidature retardée par la gestion des crises
Chronique de campagne du 1er février. 18h28. Pressé par ses opposants mais empêché par l’actualité ? « Non », Emmanuel Macron ne va pas annoncer sa candidature dans les jours à venir. Gabriel Attal l’a affirmé, mardi 1er février 2022, sur Franceinfo. « Vous le voyez bien au regard de l’actualité ». Le président de la République doit en effet faire feu de tout bord ces derniers jours : crise entre la Russie et l’Ukraine, inflation en France, épidémie de Covid, scandale Orpea, présidence du Conseil de l’Union européenne. « vous avez beaucoup de sujets aujourd’hui qui nécessitent sa mobilisation totale et qui laissent peu de place pour s’exprimer sur une campagne », a poursuivi le porte-parole du gouvernement.
Alors que du côté de La République en Marche, le parti est en ordre de bataille avec le lancement d’un site, le collage de nombreuses affiches (sur lesquelles le nom du président n’apparaît pas) ou encore avec les propositions faites par les Jeunes avec Macron, le chef de l’Etat veut rester le maître des horloges et surtout ne pas troquer son costume de président de la République pour celui de candidat. La gestion des dossiers chauds priment pour le locataire de l’Elysée. A regret, à en croire Gabriel Attal : « je ne considère pas que cela soit un avantage pour nous. Au contraire, oui, c’est peut-être un handicap de ne pas pouvoir se mettre en campagne tout de suite quand vous avez les oppositions (…) qui passent leur temps à ça ». Qu’importe les critiques des adversaires d’Emmanuel Macron qui le sermonnent de faire une campagne cachée avec le chéquier de l’Etat. « Les Français ne comprendraient pas que ces jours-ci le président s’exprime sur la campagne électorale », a défendu Attal.
Une affiche qui fuite et une campagne qui prépare le terrain
ils ne parlent pas de vous Emmanuel Macron profite encore de sa stature de président de la République dans ces déplacements de pré-campagne et la majorité présidentielle compte poursuivre cette stratégie encore quelques temps. La campagne « Avec vous » ne mentionne aucune mesure, aucun programme et aucun nom de candidat, elle n’est donc qu’une mise en bouche et vise surtout à préparer le terrain pour Emmanuel Macron, déjà à part dans la campagne présidentielle.
le portrait du chef de l’Etat apparait dans les lettres du fameux slogan « Avec vous »
La campagne d’Emmanuel Macron lancée (sans lui pour le moment)
Chronique de campagne du 27 janvier 2022. La formation politique créée par Emmanuel Macron, LREM, a lancé ce jeudi un site Internet conçu et imaginé pour lancer la campagne de leur candidat (encore non déclaré). La plateforme s’appelle « Avec Vous », semble apolitique, sans logo, sans revendication politique. Mais le directeur de la publication est Stanislas Guérini, le patron du parti La République en Marche. Et le parti de la majorité relaie le lancement du site dans une vaste campagne de communication sur les réseaux sociaux. Pourquoi ne pas afficher la couleur et jouer sur une forme d’ambiguïté ? Tout cela est assumé, comme expliqué sur le site. « Vous ne vous reconnaissez pas dans les déclarations des candidats à l’élection présidentielle ? C’est normal, ils ne parlent pas de vous, ils parlent d’eux. Notre démarche est à l’opposé de ça », peut-on lire.
Ce reproche est fondé, c’est même une fierté – c’est peut-être pour cela que nous sommes les seuls à vous écouter. Et quand nous étions sur le pas de votre porte, vous ne nous avez jamais parlé de primaires, de partis ou de sondages. Cela tombe bien, car notre objectif n’est pas de faire campagne contre un camp, ou pire, contre une partie des Français. C’est de faire campagne pour, et de faire campagne avec », peut-on lire.
La plateforme se veut sur le principe un espace d’expression pour tous les Français, qui peuvent enregistrer une vidéo. « Un sujet important vous touche personnellement et vous aimeriez le voir au coeur du débat public ? Faites entendre votre voix, partagez-nous votre histoire ! », invite le site.
Pour que chacun puisse choisir sa vie, vivre dignement de son travail, assurer l’avenir de ses enfants grâce à l’école, la science, la lutte contre le changement climatique. Pour une France prospère dans une ???????? forte qui protège nos frontières. #AvecVoushttps://t.co/UAYQWS0bJ4
Edouard Philippe meilleur président qu’Emmanuel Macron ?
Chronique de campagne du 25 janvier, 11h18. A ne plus exercer le pouvoir, certaines personnalités politiques voient leur cote de popularité s’effriter, d’autres au contraire retrouvent les grâces de l’opinion. C’est le cas de l’ancien Premier ministre, dont l’image publique se bonifie avec le temps. Le sondage Odoxa effectué pour LCP, Public Sénat et la Presse régionale indique qu’Edouard Philippe jouit d’un regain de popularité à un niveau rarement atteint pour un homme politique. 65% des Français le jugent « compétent », 64% qu’il a « des convictions profondes », 63% le jugent « sympathique », 57% « convaincant » et « 54% proche des gens ». Odoxa établit par ailleurs une comparaison entre le Premier ministre et l’actuel chef de l’Etat. Et la balance penche du côté de l’ancien chef du gouvernement. 61% des sondés jugent qu’Edouard Philippe ferait un meilleur président de la République, 59% considèrent qu’il a davantage une stature d’homme d’Etat que l’actuel locataire de l’Elysée.
Des enseignements qui font échos à ceux dévoilés il y a quelques jours par le baromètre YouGov effectué pour Linternaute. Dans cette enquête intitulée « Qui ferait un meilleur président qu’Emmanuel Macron ?, la personnalité politique placée en tête est Edouard Philippe, loin devant Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse.
Emmanuel Macron candidat ? « En temps voulu, j’annoncerai ma décision »
Chronique de campagne du 24 janvier. 17h21. Le (faux ?) suspense va encore durer un peu. A l’occasion d’un déplacement au lycée agricole d’Ahun (Creuse), Emmanuel Macron a été questionné sans détour par un étudiant, lors d’une séance de questions-réponses. « Est-ce que vous vous représentez aux élections ? », a lancé un jeune au chef de l’Etat. En réponse, le chef de l’Etat a une nouvelle fois temporisé, repoussant sa déclaration de candidature : « En temps voulu, j’annoncerai ma décision. Je vais continuer à me battre jusqu’au bout. On a encore beaucoup de choses à faire. Si tout avait été réglé. ce n’est pas le cas. Après, j’annoncerai ma décision en temps voulu ». La présence du nom du président de la République sur les bulletins de vote du 10 avril, jour du premier tour, semble inéluctable. Mais en retardant sa prise de parole pour se déclarer dans la course, il devra composer encore quelques temps avec les critiques de l’opposition qui le voit comme un « président-candidat ».
La candidature d’Emmanuel Macron, « banale » ou moment « marquant » ?
Chronique de campagne du 24 janvier, 11h31. S’il est un sujet sur lequel Emmannuel Macron ne se confie qu’au tout premier cercle, c’est bien celui de sa candidature à l’élection présidentielle 2022. Le chef de l’Etat ne laisse pas fuiter la manière dont il entend faire savoir aux Français qu’il brigue un nouveau mandat. Mais le sujet n’est pas pris à la légère et fait l’objet de nombreux commentaires de la part de l’entourage du président. Au JDD, un ministre proche d’Emmanuel Macron assure qu’il ne fera pas de candidature spectacle. « Son intérêt est d’installer sa candidature comme une évidence, il a donc intérêt à la banaliser au maximum, Il ne faut pas que les Français le voient différemment le jour où il passe du président au candidat. Il ne fera donc pas une annonce solennelle avec une interview », dit-il au journal. Mais cette stratégie de communication comporte un vrai risque. « Il est en train de tendre la corde de l’ambiguïté à l’extrême, je ne voudrais pas qu’elle lui pète à la gueule. Plus le temps passe, plus c’est intenable. Si sa candidature est une évidence, il doit arriver avec un truc super fort, une vision ‘wahou’. Une déclaration de candidature, ça crée normalement une dynamique », ajoute un député de la majorité.
D’autres considèrent donc qu’il faudra non pas « banaliser » cette déclaration, mais au contraire en faire un moment marquant dans cette campagne. « Emmanuel Macron pense que s’il fait du Mitterrand 88, les Français ne l’entendront pas, il va donc se mettre en danger et faire un opéra punk », croit savoir un élu LREM à l’Assemblée nationale, « pilier de la majorité », qui s’est confié à La Dépêche. « Le punk pour la nécessité de disrupter qui rejoint son goût personnel. Le côté opéra, c’est pour garder la sacralité. Et puis, comme dans un opéra, il y aura un public et un décor. Nous, les députés, sommes une partie du décor de l’opéra punk. Nous devons veiller à ne pas dire de connerie à l’Assemblée ».
LREM se prépare pour la campagne d’Emmanuel Macron
La femme du président, Brigitte Macron, a elle-même avoué qu’Emmanuel Macron avait « très envie » de se lancer dans la course au JT de TF1 le 12 janvier. Cette envie est partagée par tous les politiques encartés La République en Marche et dans les rangs on s’active pour lancer la campagne dans les prochains jours, au pire les prochaines semaines. Stanislas Guérini, le délégué général du parti l’a confirmée sur le plateau des 4 Vérités sur France 2 : « Je vous confirme qu’on se prépare parce qu’on a envie le qu’ soit candidat, on a envie de se rassembler derrière lui et de pouvoir continuer à diriger et transformer le pays. Comme dans toute bonne campagne, on réserve du papier pour les affiches, et on prend des précautions pour les salles ».
Le Journal du Dimanche a évoqué deux scénarios possibles pour la date de la candidature du président de la République : une déclaration de candidature à la fin du mois de janvier après une décrue du nombre d’hospitalisation, ou une déclaration un peu plus tard vers mi-février qui signerait alors le début d’une campagne éclair.
Yannick Jadot à Emmanuel Macron : « Votre Europe ne sera jamais la vôtre »
Le 19 janvier à 13h01. La candidat EEV à la présidentielle 2022 a tenu un discours très offensif dans l’hémicycle du Parlement européen. Compte tenu de la configuration protocolaire de la salle, les deux hommes étaient à quelques mètres de distance. Face à Emmanuel Macron, Yannick Jadot a salué « un très beau discours » en préambule, mais lui a répondu en ces termes : « L’Europe peut être une extraordinaire opportunité pour redonner du sens à notre économie, pour innover, créer des emplois de qualité, aménager durablement nos territoires, reconstruire une société juste, solidaire, bienveillante et démocratique. Malheureusement, vous, Emmanuel Macron, resterez dans l’histoire comme le président de l’inaction climatique. Vous êtes un climato-accommodant. Vous préférez signer des armistices avec les lobbies plutôt que de faire la guerre contre le réchauffement climatique. Emmanuel Macron, vous préférez procrastiner, renoncer et fantasmer des solutions technologiques dans 10, 15 ou 20 ans. Il y a 6 ans, au nom des valeurs de l’Europe, vous rendiez hommage au courage d’Angela Merkel dans l’accueil des réfugiés syriens. Alors pourquoi décidez-vous, chaque jour, à Calais, d’humilier ces survivants, d’arracher leur tente, d’organiser leur désespoir ? Monsieur le président, cessez de tendre l’oreille aux théories fumeuses et nauséabondes du grand remplacement ! Occupez-vous plutôt de la vérité scientifique du grand réchauffement ! »
Vous resterez dans l’Histoire comme le président de l’inaction climatique parce qu’au fond vous êtes un climato-arrangeant.”
Devant la présidente du Parlement européen, anti-IVG, Macron défend le droit à l’avortement
Le 19 janvier, 11h34. Emmanuel Macron avait prévu son coup, il marquera les esprits : dans son discours dans lequel il défend « la promesse démocratique européenne », il assure que les Etats membres doivent consolider leurs droits, dont celui ouvert aux femmes de procéder à l’avortement. Il entend porter un texte, qui sera débattu à l’Assemblée, pour que l’IVG soit reconnu à l’échelle de l’Union européenne dans les prochaines semaines. Un message salué par des applaudissements dans l’hémicycle. Rappelons que la présidente du Parlement, qui siège au-dessus de l’intervenant, Roberta Metsola, a défendu des positions anti-avortement ces dernières années.
Emmanuel Macron devant le Parlement européen
Le 19 janvier à 11h36. Le chef de l’Etat français est entré dans l’hémicycle du Parlement européen, les parlementaires sont attentifs et calmes pour le moment. La présidente du Parlement introduit le président Français, Emmanuel Macron doit tenir un discours de quelques minutes avant les questions-réponses.
Emmanuel Macron veut « poser des jalons assez forts pour les dix ans à venir »
« Ce sera un discours de vision Emmanuel Macron n’a toujours pas annoncé son intention de briguer ou non un second et dernier mandat de président de la République Emmanuel Macron devrait Emmanuel Macron a déjà fixé le cap sur certains sujets qu’il ambitionne de porter sur un nouveau mandat.Né en 1977 à Amiens (Somme), Emmanuel Macron est le fils d’un couple de médecins. Aîné de la fratrie, Emmanuel Macron a un frère et une soeur. Au cours de son enfance, il passe beaucoup de temps chez sa grand-mère maternelle, principale d’un collège, à qui il doit son engagement politique. Le jeune Emmanuel Macron a vécu une enfance bourgeoise et provinciale, et reçu une éducation chez les Jésuites de la Providence, à Amiens. Après un bac S, il entre en hypokhâgne et khâgne B/L au lycée Henri-IV à Paris, puis intègre Sciences Po Paris en 1998 et obtient, en parallèle, une maîtrise et une maîtrise (licence aujourd’hui, ndlr) et un DEA (Master 2). Il entre ensuite à l’ENA à Strasbourg (2002-2004) puis est affecté à l’Inspection des finances après un passage à l’ambassade de France au Nigéria et à la préfecture de l’Oise. Pendant trois ans, il travaille à l’Inspection générale des finances, puis signe chez la banque d’affaires Rothschild en 2008, sur recommandation de Jacques Attali. Il travaille sur divers dossiers importants, comme le rachat de Cofidis par le Crédit mutuel, sur la vente du journal Le Monde, ou encore le rachat de certaines activités de Nestlé par Pfizer.Engagé au PS à partir de 2006, il soutien Ségolène Royal puis François Hollande malgré le refus du Parti socialiste de l’investir en Picardie pour les législatives de 2007. Soutien du futur président de la République, ce dernier lui propose de devenir secrétaire général adjoint de l’Elysée en 2012, avant de le nommer ministre de l’Economie en 2014. Un poste qu’il occupe deux ans, avant de démissionner pour se présenter à l’élection présidentielle et s’installer à l’Elysée en battant Marine Le Pen.