Cinq mois plus tardLe 24 août 2021 dans l’Oise décrit comme une personne « adorable »/h2> Très vite
En 2000, alors âgée de 22 ans, elle est relaxée par le tribunal correctionnel de Beauvais, faute de preuves, d’avoir provoqué involontairement la mort de son bébé trois ans plus tôt. Six ans plus tard, elle avait lancé un appel à l’aide pour une greffe en urgence pour son fils Laurent alors âgé de trois ans. Un chèque de près de 20.000 euros lui avait été remis.Sauf qu’en 2016, la mère de famille est condamnée à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Cette fois-ci elle est reconnue coupable d’avoir, entre 2011 et 2013, détourné à des fins personnelles les dons versés par des collectivités et des particuliers au profit de son association Enfants sans enfance. Afin d’émouvoir les donateurs, elle avait exagéré la maladie dont souffrait son petit garçon. 13.000 euros qu’elle avait dû rembourser.
Accusations d’inceste
« C’était une famille normale, plus que bien », témoigne Geoffrey, un ami d’enfance des enfants de Delphine P. qui décrit le kiné comme « quelqu’un de gentil, discret, qui n’a jamais eu de gestes déplacés ».En 2018 pourtant, le couple se sépare. Une procédure de divorce est lancée alors que Delphine P. accuse son mari d’agressions sexuelles d’abord sur les deux filles qu’ils ont eues ensemble puis dans un second temps elle l’accuse de faits d’inceste commis sur deux de ses trois enfants nés d’une précédente union. Trois enfants que le kinésithérapeute avait adoptés.
« Victime de mensonges »
Ces accusations sont prises au sérieux puisque Jean-Christophe Piel a été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur les faits de « viols sur mineurs de 15 ans et agressions sexuelles incestueuses sur mineurs de 15 ans » concernant les deux enfants de Delphine P. Laurent et Mathilda. Dans l’entourage du couple, on ne croit pas à la version de Delphine P. et de ses enfants.
« Leur mère leur a fait dire des mensonges » à plusieurs occasions, se souvient Geoffrey, qui assure que la fille de l’épouse a tendance à « exagérer les choses ».
motivée par l’insuffisance de charges, concernant les faits d’inceste sur ses deux filles. Delphine P. avait fait appel de cette décision, l’audience devait se tenir vendredi. Jean-Christophe Piel a été tué à la veille de revoir ses enfants. Dans l’entourage de la victime, les soupçons pèsent rapidement sur Delphine P.
« Mon fils a été victime de mensonges, martèle en larmes la mère de Jean-Christophe Piel. Mon fils était un gars bien, un fils que chaque parent souhaite avoir. Il était incapable de faire ça. Il n’a pas pris de vacances pendant quatre ans car il devait pointer deux jours par semaine au commissariat. Il était loin de se laisser aller, il se battait pour ses enfants. »
Deux hommes mis en examen
Le second est décrit comme un père de famille sans histoire, gérant de sa propre société, un « monsieur tout le monde », dit une source proche du dossier. Les deux hommes n’ont, eux non plus, pas répondu aux questions des enquêteurs ou du juge lors de l’interrogatoire de première comparution.La défense estime ne pas avoir eu le temps nécessaire pour consulter les trois tomes du dossier d’enquête. « Nous n’avons eu accès à aucun élément du dossier, on ne sait toujours pas ce qu’on lui reproche », complète Me Maxime Gallier, l’avocat de Yassine Z.