L'Expression : Nationale : «Barrons la route aux ennemis de la paix»


A fortiori quand il s’agit de juger ou de préjuger de l’histoire de tout un peuple Gautier, Gsell et Guernier – les trois G- gavés et rassasiés des idéologies racistes du Centenaire de la colonisation (1930).

ces propos visaient donc à les allécher et à les séduire pour grossir les rangs mobilisables de la «macronie» en campagne préélectorale

L'Expression : Nationale : «Barrons la route aux ennemis de la paix»

Lors de sa rencontre avec les médias, le président Abdelmadjid Tebboune assure que la relation entre son pays et la France reste particulière évoquant ainsi les accords d’Évian et de 1968.

Qu’en est-il de votre lecture personnelle?Le président Tebboune a fait montre de diplomatie, de précaution et de prudence. Il a répondu dans un premier temps à la charge quelque peu «hussarde» du président français de manière institutionnelle en rappelant les règles qui régissent ordinairement les rapports inter-étatiques respectant ainsi et de ce fait les usages diplomatiques et les conventions internationales. Il aura, également, tenu au cours de ses rencontres avec les médias (la presse et la TV) des propos exemptes de toute polémique, même si quelquefois il aura rappelé que les propos de Macron – «inacceptables» a-t-il tenu à le souligner- étaient imposés par la conjoncture électorale en France.

Dans la question que vous me posez, le contexte semble avoir changé puisqu’il renvoie à la décision en passe d’application portant sur les projets d’expulsions de citoyens algériens en situation irrégulière en France. Abdelmadjid Tebboune n »aura pas manqué de dire, ouvertement, que le ministre de l’Intérieur de l’État français est un menteur (sic). Et c’est un président de la République qui l’affirme solennellement et publiquement et ce en l’absence de réaction française, à ce jour.

Et prouve l’extrême embarras diplomatique dans lequel ce ministre a mis l’État français qui n’a toujours ni désavoué ni appuyé les contrevérités de ce ministre peu amène et indélicat.

Son ministre des AE Le Drian tente de raccommoder la déchirure.Ensuite, le ciblage intentionnel de l’institution militaro-sécuritaire algérienne qui, selon Macron, encadre férocement l’État algérien au point de le surdéterminer dans ses fonctions jusqu’aux régaliennes, relève d’un projet qui constitue de fait une campagne de propagande antimilitariste plutôt qu’antisystème algérien.

La singularisation de cet antimilitarisme a cru utile de remonter dans le temps et d’ouvrir largement l’espace d’application. L’État français ne cessait jusque-là de courtiser la classe politique algérienne qui s’était imposée à la nation pour gérer la société de la manière scandaleuse qui a conduit aux purges et aux poursuites des malfrats. Ainsi, croyant pouvoir diviser l’État et disloquer ses institutions, la manoeuvre sordide du Grand Manipulateur (sic, Marc Endeweld, éditions Stock, Paris, 2019) n’a débouché que sur un chapelet de crises plus aiguës les unes que les autres, car avec les derniers développements c’est l’avenir des relations entre deux pays qui se connaissent et qui partagent dans le malheur et dans les épreuves une bonne partie de leur histoire commune.

Les expressions blessantes et désobligeantes de l’Élysée risquent d’hypothéquer dangereusement les relations entre les deux pays. Nul doute que ce qui se passe en France autour de la campagne électorale montre l’importance cardinale que l’Algérie occupe envers et contre tous les ennemis de la paix et de l’amitié que nos deux pays sont attachés à entretenir et à protéger sur les deux rives des revanchards aigris de tous bords et de tout acabit qui exploitent les moindres anicroches ou embûches pour relancer «le coup de chasse-mouches» ou l’innommable «embargo» imposé à l’Algérie en proie à la lutte antiterroriste de la décennie noire.L’attitude de l’État algérien aura été jusque-là d’une grande dignité et de retenue.

Serait-ce un trait de sagesse ou serait-ce l’expérience d’une habileté diplomatique enfin libérée de l’omerta d’un régime «harki» qui a laissé penser que l’Algérie avait bradé sa souveraineté pour quelques poignées d’euros et pour quelques appartements sur les quais de la Seine restés entachés quant à eux dans la mémoire douloureuse des massacres des années 1960.