Lézignan-Corbières : une agression qui suscite des questions


Un jeune homme de 18 ans s’est fait violemment agresser la semaine dernière. Il est originaire de la communauté gitane tout comme, semble-t-il, ses agresseurs. 

Jeudi 8 septembre, un jeune homme de 18 ans s’est fait violemment agresser en centre-ville.

Lézignan-Corbières : une agression qui suscite des questions

Selon nos informations, il était 21 h 30, ce soir-là, quand ce dernier, qui discutait sur un banc public du cours de la République avec sa copine, s’est fait importuner par deux ou trois mineurs de 12-13 ans. Une altercation que la future victime réussit à éteindre verbalement, avant de quitter les lieux : lui d’un côté, son amie de l’autre. Seulement, très vite, rue Guynemer, il se fait rejoindre par un groupe de jeunes plus important : une bousculade s’en suit et il réussit à prendre la fuite jusqu’à la rue Lakanal.

Là, acculé devant le passage des Lilas, il se fait rouer de coups. L’agression est si violente qu’il devra être évacué vers l’hôpital de Narbonne où il séjournera 24 heures. Diagnostic des équipes médicales : nez cassé, visage tuméfié et de nombreux hématomes sur l’ensemble du corps.

 

Si la sauvagerie et le contexte gratuit dans lequel cette agression a eu lieu (rien n’a été volé au jeune homme) interrogent, à Lézignan, on se pose d’autres questions. Car la victime, qui a déposé plainte à la gendarmerie, n’est autre que le fils du responsable du service médiation, membre de la communauté gitane à laquelle ses agresseurs appartiendraient également mais qui n’ont pu être, pour l’heure, identifiés.

On a un gros problème avec ces jeunes de 12-13 ans

En revanche,  Alex Waeldo, qui préside l’association Vivre ensemble représentant la communauté, s’émeut de la situation : « La victime est un gamin vraiment sans histoire. Mais, au final, je ne suis pas surpris : je l’ai déjà dit, on a un gros problème avec ces jeunes de 12-13 ans. J’ai soulevé le problème à plusieurs reprises mais s’attaquer à l’un des nôtres, on n’a jamais vu ça dans la communauté.

C’est vraiment malheureux : si, aujourd’hui, des jeunes comme ça en arrivent là, c’est qu’il y a quelque chose qui dérape. Cette génération qui monte nous inquiète : il n’y a aucun respect, à la maison, il n’y a aucun point de repère et ils ne vont pas à l’école, obligatoire, rappelons-le jusqu’à 16 ans. »

En mars dernier, des adolescents de cet âge-là n’avaient pas hésité à s’en prendre à un gendarme en civil qui conduisait ses enfants à l’école. De quoi, effectivement, se poser des questions.

 

 

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