le danger que le pouvoir d’achat soit rogné par l’inflation est de plus en plus crédible.
Les économistes de Barclays ont calculé que cet emballement des prix du gaz pourrait relever la hausse des prix de 0,5 point pendant quelques mois dans la zone euro. Ils prévoient un pic d’inflation à 4,3 % dans la zone euro en novembre prochain. Du jamais vu !
Une poussée temporaire
ce qui les poussera à demander des hausses de salaires plus conséquentes. Ce mécanisme pourrait potentiellement créer une boucle entre les prix et les salaires qui s’auto-entretiendrait, déstabilisant ainsi l’économie. Mais pour l’instant, ce n’est pas ce que l’on constate, sauf dans quelques secteurs en tension aux Etats-Unis.
Mais même dans le cas américain, il n’y a pas d’enclenchement d’une boucle prix-salaire », précise l’économiste.
Hausse des salaires modérée
tout va bien Mais il y a quelques signes qui incitent un peu moins à l’optimisme. D’abord, près d’un tiers des produits et des services qui entrent dans la composition de l’indice des prix à la consommation ont vu leur prix augmenter de plus de 4 % en un an aux Etats-Unis, et de près d’un quart au Royaume-Uni. Ensuite, « on observe déjà des hausses généralisées des prix des exportations en provenance de nombreuses économies asiatiques clés », affirme l’OCDE. Le prix des exportations sud-coréennes est ainsi en hausse de 20 % sur un an. En Chine, les prix à la production ont augmenté de 10 % en un an. Dans les enquêtes de la Commission européenne, les industriels du Vieux Continent n’ont d’ailleurs jamais été aussi nombreux à prévoir une hausse de leurs prix de vente dans les prochains mois. Les pénuries de composants ont donc des effets sensibles sur l’inflation.Et cela pourrait durer. Le niveau historiquement bas des stocks dans l’industrie européenne notamment, tirera la demande l’an prochain mais l’incapacité à satisfaire les nouvelles commandes va probablement entraîner une hausse des prix, le temps que les difficultés d’approvisionnement se réduisent petit à petit. Le sujet risque fort de faire l’actualité encore pendant quelques trimestres, sinon plus.