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En handball, c’est l’affiche du week-end et de l’avant dernière journée de la phase aller du championnat. Montpellier accueille Paris. Et cela tombe plutôt bien puisque les deux formations caracolent avec le même nombre de points en tête de la Starligue. Si le PSG a chuté cette semaine en Ligue des Champions face à Magdebourg, les Héraultais eux, veulent perpétuer une série de (déjà) vingt succès d’affilée.
Patrice Canayer est conscient des enjeux potentiels. L’inamovible coach héraultais (29è saison à la tête de l’équipe du MHB) est très satisfait de la tournure actuelle des évènements. Le scénario contre Benfica s’est révélé plutôt satisfaisant compte tenu du contexte…C’est vrai. Rejouer la même équipe en l’espace d’une semaine, qui plus est lorsque tu l’as battue chez elle, n’est jamais facile. Diego Simonet et Stas Skube étaient absents. Il fallait à la fois essayer de battre les Portugais, ce qui a plutôt été bien fait et surtout j’ai apprécié l’engagement qu’on a été capable de mettre pendant 60 minutes face à un adversaire qui est très rude dans le combat physique. Simonet et Skube seront-ils présents contre Paris ? A priori, oui. Ils n’étaient pas en état de jouer contre Benfica et on aurait pris un trop grand risque de les aligner. Etait-ce important d’obtenir la qualification pour les 8èmes avant la trêve ? Pas forcément. Comme on travaille sur des cycles courts, ce qui était important, c’était de gommer cette forme d’inconstance permanente qui nous avait perturbés l’an passé. Je me rappelle qu’à la même période, certes on était 1ers de notre poule de Ligue des Champions mais 8 ou 9ème du championnat. On est beaucoup plus réguliers dans l’effort, dans la concentration, dans la qualité de jeu, que ce soit en coupe d’Europe mais aussi en championnat. Qu’est-ce qui a changé d’une saison sur l’autre ? Cette fois, on a eu une vraie préparation de huit semaines tous ensemble et les joueurs avaient un programme à respecter durant l’été. On ne peut pas dire qu’on soit fatigué. Mardi par exemple, j’ai utilisé dix joueurs et je les ai plus fait souffler pour les ménager par rapport au risque de blessures que parce que physiquement ils en avaient besoin. On a aussi tiré quelques conclusions de ce qui s’était passé, les joueurs ont appris à être de meilleurs compétiteurs individuellement et collectivement, combiné au fait que des jeunes arrivent un peu plus à maturité.
il était inenvisageable d’évoluer avec seulement deux gardiens dans le groupe Là aussi D’ailleursC’est vrai. Il y aura donc deux enjeux… savoir si on est plus régulier aujourd’hui, je crois que oui sur la 1ère partie de saison, et puis. Est-ce qu’on est capable d’aller battre Paris en performance de pointe et ça, on ne le saura que samedi soir. La trêve hivernale et internationale va arriver, est-ce un moment que tu redoutes ? C’est devenu récurrent et c’est toujours problématique pour un entraîneur de redémarrer une saison après 6 à 7 semaines d’absence de ses meilleurs joueurs. L’an passé, cela nous avait plutôt bien réussis. On parle beaucoup de l’aspect physique mais quand les gars reviennent rincés psychologiquement parce qu’ils ont beaucoup donné, c’est dur de les remonter. Ça dépend beaucoup du parcours qu’ils vont avoir avec leur sélection. Quand on va reprendre en février, il y a un match à St Raphaël en coupe et on va enchaîner de suite en coupe d’Europe, le bilan sur l’état des joueurs ne pourra être fait que peu de temps avant.
Ce faux-pas permet aux Hongrois de Veszprém qui ont décroché le nul (31-31) au Dinamo Bucarest de rejoindre les Parisiens à la 1ère place du groupe A avec 16 pts (les deux 1ères places sont directement qualificatives pour les quarts de la compétition). Comme le faisait remarquer Luka Karabatic à l’issue du match à Coubertin, l’équipe « a baissé en intensité et a perdu trop de duels. » Notamment en seconde période puisqu’à la pause, le PSG avait viré en tête (19-15). Et le capitaine-pivot tricolore de conclure… « Nous devons nous remettre la tête à l’endroit pour aller faire un résultat à Montpellier. Il faut vite passer à autre chose… » Les statistiques plaident en faveur des derniers champions de France puisqu’en Starligue, leur ultime revers dans l’Hérault remonte à 2017-2018. Excepté la saison 2019-2020 où les matches retour ont été annulés à cause de la Covid, les Parisiens restent sur 3 succès. La saison passée (le 24 octobre 2021), les Montpelliérains avaient quitté leur parquet avec beaucoup de frustration. Tout s’est joué dans les trente dernières secondes alors que les deux formations étaient à égalité. Julien Bos a eu la balle de la gagne mais c’est le Danois Hansen qui s’est montré le plus opportuniste sur jet franc quasiment sur la sirène (33-34). S’il ne veut pas se laisser distancer, qui plus est en prévision d’un autre déplacement, mercredi, en terre… nantaise, le PSG est quasiment condamné à rééditer un exploit à la Sud de France Arena.