Luc Joli-Coeur répond à nos questions


Le candidat vert, Luc Joli-Coeur, est le dernier à avoir répondu à notre questionnaire électoral. La députée libérale sortante, Mélanie Joly, la candidate du Parti populaire du Canada, Manon Chevalier, et la candidate bloquiste, Anna Simonyan,  se sont également prêtées à l’exercice tandis que le Nouveau parti  démocratique et le parti conservateur n’ont pas retourné nos demandes  d’entrevue.

Luc Joli-Coeur répond à nos questions

C’est sûr que j’aurais aimé mieux préparer cette  campagne de longue date Pourquoi les gens devraient voter pour vous et votre parti  plutôt que pour un donc recevoir une  partie de la taxe sur les produits et services pour financer différents  projets le transport en commun et des projets de logements sociaux Bientôt, il va falloir reporter des interventions non urgentes.

C’est  vraiment malheureux comme situation. Il faut encourager les gens à se  faire vacciner. Pour les gens qui sont en contact direct avec la  population de par leur métier, la vaccination devrait être obligatoire.

Pour les autres, il faudrait les inciter. Il faudrait tester, déployer beaucoup plus de tests rapides sur les lieux de travail. Le fédéral doit être là pour s’assurer qu’on a les vaccins, s’assurer  qu’on a les tests rapides, s’assurer qu’on a les équipements médicaux.

Il y a eu des manquements, il faut se préparer pour la prochaine  vague qui s’en vient. Il faut se préparer pour une éventuelle autre  pandémie qui pourrait être encore plus grave que celle qu’on vit dans le  moment. Ça veut dire avoir les équipements, avoir les vaccins, mais ça  veut aussi dire refinancer notre système de santé et augmenter le  financement fédéral au système de santé.

Maintenant, pour ce qui est de la relance, la relance doit être  verte. IL faut arrêter de subventionner les énergies fossiles. Il faut  investir massivement dans la transformation de nos bâtiments existants,  dans les nouveaux bâtiments, dans la recherche et développement, dans  l’agriculture biologique.

Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites pour diminuer les  gaz à effet de serre, et plus vite on va faire ces choses-là, plus vite  on va développer des nouvelles technologies qu’on va être capable  d’exporter, et ça va être bon pour notre économie. Plus longtemps on va s’engluer dans le pétrole sale de l’Alberta,  plus longtemps on va nuire à notre économie. Quand on a un « plaster »,  il faut l’arracher d’un coup.

Les énergies fossiles au Canada, il faut  commencer à en réduire la production, il faut arrêter les nouveaux  projets. Il faut arrêter les pipelines. Il faut investir dans un système de transport électrique national.

Il  faut investir dans la recherche et développement dans nos universités,  les conseils de recherche. Il faut augmenter la taxe carbone. Il faut  aller vers les véhicules électriques.

Il faut développer de nouvelles  solutions pour nos industries qui émettent beaucoup de CO2. Ça doit se  faire par l’industrie et ça doit aussi se faire par des programmes  ciblés du gouvernement, avec de l’aide financière à la transition et une  pénalité pour les pollueurs. Pensez-vous que les tiraillements internes au sein du Parti vert pourraient nuire aux résultats du parti aux élections? J’ai eu mes différents avec madame Paul avant l’élection.

Je vais  probablement avoir des différents avec elle après l’élection. On est un  parti démocratique, on a des instances démocratiques, il y a des débats.  On n’est pas le seul parti qui a vécu des débats comme ça.

Maintenant, on est en campagne électorale, et notre cheffe a des  choses importantes à dire et il faudrait donner plus d’attention  médiatique sur ce qu’elle a à dire par rapport à sa plateforme  électorale au lieu de revenir constamment sur les conflits qu’il y a eu  dans le parti. On verra ça après l’élection. Il faut que le Parti vert fasse bonne figure à cette élection.

Notre  pourcentage de votes est important. On veut rester un parti important et  on veut même devenir un parti de plus en plus important. C’est pour ça  que c’est important que les gens votent pour nous afin de nous assurer  qu’on maintient notre pourcentage de votes et notre présence comme parti  politique important au Canada.

Je pense que les résultats qu’on a eu à la dernière élection même  s’ils était en bas de nos attentes montraient quand même qu’on est un  joueur important sur la scène politique canadienne. On veut le rester. Avez-vous quelque chose à ajouter en terminant ? Je demande aux gens de me donner une chance, de regarder nos  politiques et de regarder comme compétence qu’est ce que je peux  apporter si j’étais député.

J’ai une expérience de travail très  pertinente, une formation économique et environnementale. Ce que je dis aux gens, c’est de voter avec leur cœur, de voter Joli-Cœur. Il faut arrêter de penser au vote stratégique et il faut exprimer,  comme électeur, ses préférences.

Je l’ai dit, je le répète, il faut  s’attaquer à l’enjeu climatique, sinon on va passer d’une situation de  réchauffement climatique avec toutes les conséquences négatives qu’on  vit dans le moment à une situation de dérèglement climatique où on n’a  aucune idée sérieusement de ce qui pourrait arriver, et où on pourrait  vivre de très grands périls, alors que si on fait la transition  énergétique et économique maintenant, ça va être positif pour notre  économie et comme pays du G7 on va pouvoir jouer notre rôle, et on va  pouvoir améliorer notre développement économique. Cette entrevue a été éditée par souci de clarté et de concision.  Simon Van Vliet, Initiative de journalisme local, Journal des voisins