« J’ai encore une énergie intacte », assure Emmanuel Macron
Autre mesure immédiate, accorder dès cet été « pour les indépendants, des allégements de charges » et la possibilité pour les entreprises de verser une prime sans charges ni impôt, au plafond triplé. Dans un entretien au Figaro, il a aussi précisé vouloir lancer « les grands chantiers, école, santé, retraite, autonomie, justice, dès la première année ». Et « pour les retraites, il y aura une phase de concertation avec les partenaires sociaux. Mais le mandat est clair (.) ce doit être dès l’automne prochain », a-t-il maintenu. »J’ai encore une énergie intacte, ce qui me permet de faire des choses de manière plus claire et tranchée qu’il y a cinq ans », a assuré Emmanuel Macron. Il a d’autre part estimé que « dans le domaine de l’immigration, les résultats sont insuffisants », mais « notre pays n’est pas submergé, comme certains le prétendent, et le ‘zéro immigration’ n’est ni réaliste ni souhaitable », a-il ajouté. Il veut aussi « faciliter le retour vers leur pays d’origine des étrangers sans titre » de séjour. « Nous avons renforcé la protection des frontières et durci fortement les conditions d’entrée sur notre territoire dans un contexte où les flux ont considérablement augmenté », s’est-il défendu. »Une inquiétude est née là-dessus : je n’ai pas réussi à la calmer, et elle a beaucoup nourri les extrêmes », a reconnu Emmanuel Macron, à propos de sa promesse de 2017 de faire baisser le vote pour les extrêmes. Il a aussi estimé que « les fondamentaux actuels de l’extrême droite » – terme qu’il utilise systématiquement pour parler de Marine Le Pen – « sont toujours les mêmes: les attaques et le rejet de la République, une base d’antisémitisme – sinon revendiquée au moins cultivée -, une xénophobie très claire et une volonté d’ultraconservatisme ». Le candidat exclut une dissolution de l’Assemblée nationale, qui n’avancerait les élections législatives « que de quinze jours à peine » et pourrait donner « à nos compatriotes le sentiment que l’on jouerait avec le calendrier électoral ».
De « la social-démocratie » à « la droite libérale et bonapartiste »
Pour Emmanuel Macron, « les deux anciens grands partis républicains sont devenus des partis d’élus locaux ». « Si je devais donner une forme de matrice ou de translation de ce que nous faisons depuis 2017, c’est le regroupement de la social-démocratie, de l’écologie de progrès qui refuse la décroissance, du centre politique, des radicaux, de la droite orléaniste et d’une partie de la droite libérale et bonapartiste ».Interrogé sur l’ex-président LR Nicolas Sarkozy, qui n’a pas apporté son soutien à la candidate LR Valérie Pécresse, Emmanuel Macron a répondu que « sur la question du travail et du mérite, pour ne prendre qu’un exemple, je me retrouve dans ce qu’a défendu le président Sarkozy ».