Le Conseil communautaire du Marsan nous a appris deux choses. Que Marie-Christine Harambat avait « probablement répondu trop vite » au sujet de l’existence d’un courrier de l’Agence régionale de santé concernant le budget de fonctionnement de la Maison d’accueil temporaire (MAT). Mais aussi que Charles Dayot a, lui aussi, un avis bien précis sur la « vérification de l’information ». Il a dénoncé les méthodes « pathétiques et déplorables » de « Sud Ouest », qui est allé vérifier sur place les dires de chaque camp sur l’ouverture ou non de la MAT. Quitte à se faire passer pour un quidam inquiet pour sa mamie, afin de contourner les barrières de la communication. « Il y a des méthodes qu’on ne peut pas employer, nous ne sommes pas à ‘‘Cash Investigation’’. » Il ne pouvait pas faire de meilleur compliment, en comparant « Sud Ouest » à la référence télévisuelle du journalisme d’investigation.
Pitbull
Fabien Lainé le veut, cet assouplissement de la loi Hulot de fin d’exploitation des hydrocarbures en France en 2040. L’idée du député de la première circonscription des Landes : continuer de produire du pétrole, notamment dans les lacs de Parentis-en-Born, après cette date pour les armées pour des questions stratégiques. Interrogé mardi 24 janvier à l’Assemblée nationale en commission de la Défense nationale et des Forces armées, le ministre Sébastien Lecornu a répondu que le dossier est « en cours d’étude pour une évaluation au sein du Secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale », avant de saluer le « dévouement » du député landais, aux habits de pitbull sur ce dossier : « Vous en avez parlé vous-même au président de la République vendredi dernier (lors de la venue d’Emmanuel Macron à Mont-de-Marsan, NDLR), et vous avez saisi un certain nombre de ministères », rappelle Sébastien Lecornu dans des propos retranscrits dans un communiqué que Fabien Lainé a envoyé… à « Sud Ouest ». Wouf !
À la pénombre
Qui a eu cette idée folle un jour… de manifester en soirée ? Pour la mobilisation du mardi 31 janvier contre la réforme des retraites, l’intersyndicale appelle à un rassemblement à Mont-de-Marsan à 10 heures aux arènes et un deuxième à Dax, place de la Fontaine-Chaude à 17 h 30. Organiser une autre manifestation à la pénombre, n’est-ce pas risquer la dispersion de la mobilisation ? Sachant que le sud Landes pourrait aussi se tourner vers Bayonne ? Verdict mardi, de nuit.
Dispersion des troupes
Ainsi, la concorde départementale a fait long feu et ce ne sont pas les quelque 4 500 à 6 500 manifestants à Mont-de-Marsan le 19 janvier qui ont persuadé les syndicats de persister. Deux mouvements de contestation se dérouleront ainsi le 31 janvier dans les Landes, un à Mont-de-Marsan et un autre à Dax. La concurrence entre les deux villes persiste et les adeptes de l’alternat n’ont pas eu raison des querelles de clocher. Certains diront qu’ils ont joué la carte de la proximité. Pourquoi pas. En tout cas, il y aura sans doute une bagarre de chiffres pour savoir qui a fait mieux. À quelques semaines du 60e anniversaire de la finale de rugby Dax-Mont-de-Marsan qui a vu les Montois l’emporter, la revanche est attendue.
Tous derrière Olivier Faure
Les adhérents du Parti socialiste des Landes, au nombre de 960 en 2022, ont voté comme un seul homme pour Olivier Faure lors de l’élection du secrétaire national. Le résultat est sans appel : 84,52 % pour le candidat sortant. Rien à voir avec la fédération du Nord, où les partisans de Nicolas Mayer-Rossignol promettaient la révolution. Dans les Landes, certains ténors du parti avaient soutenu Olivier Faure, à l’image du député Boris Vallaud. Il est vrai que dans ce département plus qu’ailleurs, on n’est pas très adepte du changement…