Presque comme d’habitude. Les deux ultimes jeudis de 2021 auront été extraordinaires à Toucy. Pour cause de jours fériés, son marché a dû s’animer en semaine, l’après-midi. Sans jouer les trouble-fêtes, bien au contraire, dans les artères principales du village.
« Il y a toujours de très bons produits, de grande qualité, à des prix tout à fait corrects », défend Annie, habitante de Lindry, s’engouffrant dans la rue Lucile-Cormier. Ce réajustement d’agenda ne la perturbe pas plus que cela. « Non, mais je préfère le samedi matin pour ce qui est du quotidien. Parce qu’on ne travaille pas. »
Extraordinaire lui aussi, le thermomètre affiche 14°C en début de marché, vers 15 heures. Rapidement, des files d’attente garnissent les allées, comme rue Philippe-Verger, devant ce stand de maraîchers de Charbuy.
Le marché hebdomadaire de Toucy a été avancé à jeudi après-midi
« Bien contents qu’il soit là le jeudi, pour terminer nos petites courses »
Pareil pour ces fréquents coups de klaxon d’automobilistes impatients.
« Bien contents qu’il soit là le jeudi. Cela nous a permis de terminer nos petites courses », positive cette passante venue en famille, dans la foulée d’un premier jeudi concluant avant Noël.
« On n’a pas toutes les cartouches (rires) T.)
Les Auxerrois François et Muguette se réapprovisionnent en bouchées à la reine, en charcuterie ou encore en œufs pour le 31. « On n’a pas toutes les cartouches », sourit François. Ce marché éphémère étant certes « moins fourni » que celui du samedi, « il fait bon donc pas de problème pour s’y promener ».
Ces deux Parlycois se rendaient à Toucy pour son centre-ville. Sauf qu’ils n’étaient pas au courant de la tenue de ce marché. « Du tout ! Après, c’est la bonne surprise, donc on en profite pour faire un tour. »
Deux jeudis après-midi de suite fin décembre, au lieu des samedis fériés. Une décision prise « il y a un petit mois », confirme Didier « la gaufrette », président du marché depuis vingt ans. « On a décidé de garder les mêmes places. Les gens savent qu’on est là. » Un créneau inhabituel que le Ch’ti trouve encourageant. « On a quand même moins de monde, mais des gens sympa aussi à ces heures-là. Ce qui, pour nous, n’a pas trop changé niveau recettes. »
Des exposants voyaient double dans la journée
« Nous aussi, on est tout décalé », commente Pierre Fustinoni, qui vendait déjà son miel le 23 décembre. « Jeudi dernier, sous toute réserve, on était au moins quarante-cinq. Cette semaine, dix de moins normalement, d’après le placier. Il a fallu qu’on s’inscrive pour savoir où nous mettre. »
En trente ans de marché à Toucy, a-t-il souvenir d’un avancé, l’après-midi ? « Oui, il y a dix ou quinze ans. Ils nous avaient mis en descendant, vers la Gargouille. Le problème : pas de lumière. À cinq heures du soir, on n’y voyait plus rien (rires) ! Là, on a des compteurs électriques. »
répond la commerçante de Perreux, avant d’annoncer le total à payer.
Même si dresser les étals à Toucy les jeudis 23 et 30 décembre reste « un peu différent », les primeurs joviniens Gérald et Sandra Antunes en sortent satisfaits. « C’était chouette, on avait du monde et il ne faisait pas froid. » Jeudi matin, lui travaillait sur le marché de Champignelles, elle sur celui de Migennes. « En faire déjà un est plus fatigant mais tout est une question d’organisation. »
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