Marche pour la fermeture des abattoirs à Toulouse : "On ne digère plus l'agonie des animaux"


Les animalistes de L214 ont organisé la 9 ème édition de la Marche pour la fermeture des abattoirs,  ce samedi, dans le centre-ville de Toulouse.

« Qui avez-vous mangé aujourd’hui ? » Ou « Je ne digère pas l’agonie ».« Nous ne pouvons nier que doucement un changement de société s’opère, constate Cécilia Auque, référente L214. Pour la première fois depuis que cette action existe, nous allons passer rue Alsace-Lorraine. Preuve que notre message est davantage écouté et pris au sérieux ».

Marche pour la fermeture des abattoirs à Toulouse :

 

« Notre génération a été élevée pour « gagner son steak » (Luc, 69 ans)

La cause est juste. Elle avance. Notamment aux Etats-Unis. On peut penser qu’en Europe, le changement va se faire aussi. De plus en plus de gens deviennent végétariens voire véganes ».Erik, 30 ans, est Suédois  : « Je suis végétarien depuis 2015, assure-t-il. En Suède, le sujet très sensible, avance beaucoup plus vite qu’en France. La culture est différente et la viande n’est pas aussi « sacralisée ». N’oublions pas que ce sujet est totalement inclus dans la protection de la planète ».Luc, 69 ans, végétarien depuis quatre ans, rejoint cet avis  : « Notre génération a laissé s’installer un système. Ce sera long pour le changer. On était élevé pour « gagner son steak ». Durant des décennies, la viande a été un marqueur social et la grande distribution a sa part de responsabilité. Les jeunes changent la donne et c’est très bien ».Le long du cortège, les badauds s’interrogent  : « Les abattoirs ont un système très violent, assure Marie, 21 ans. Je ne suis pas pour leur suppression car c’est la liberté de chacun que de consommer ce qu’il désire. En revanche, réguler l’abattage serait une bonne chose ». Le sujet n’a pas fini de faire débat.