Par Rédaction Coulommiers
Publié le
19 Avr 24 à 16:06
Voir mon actu
Suivre Le Pays Briard
Le 4e festival du film de l’Espace Loisir Culture (ELC) de Montmirail était ouvert, vendredi 12 avril, avec la projection d’un film haletant réalisé par la comédienne Anne Le Ny. Après le choc des images de ce film, la réalisatrice est montée sur la scène, devant l’écran du cinéma Le Don Camillo, pour répondre aux questions de Valérian Geay, le maître de cérémonie, et du public, venu nombreux. Une occasion d’en savoir plus sur la conception d’un film, de l’écriture du scénario au tournage de la dernière scène et sur son objectif.
Trouver l’argent, réaliser le casting…
« Cela prend à peu près deux ans pour faire un film, lorsqu’on est chanceux », dit Anne Le Ny, installée face au public. « L’écriture du scénario prend 6-9 mois. Il faut que le producteur trouve l’argent. Il faut réaliser le casting pour trouver les acteurs et cela prend du temps. La fabrication du film prend à peu près huit mois. »Puis, répondant à une question du public, Anne Le Ny indique « ne pas écrire en pensant aux acteurs, car je n’ai pas envie d’être dans la déception s’ils ne sont pas libres pour le tournage. José Garcia n’était pas mon premier choix. André Dussolier m’avait dit qu’il souhaitait tourner avec moi, donc pour lui, c’est venu assez vite. Pour la jeune fille [Capucine Valmary, NDLR], elle n’avait pas fait grand-chose avant. »
Donner une longueur d’avance au spectateur
Si la trame de fond de l’intrigue du film, la mort de l’épouse d’un homme joué par José Garcia, apparaît dès le début du film, c’est donc pour Anne Le Ny « de faire plus un Colombo qu’un Agatha Christie ». Car, comme Hitchcock, « ce qui m’intéressait, ce n’était pas l’incertitude, mais que le spectateur ait une longueur d’avance sur le personnage principal du film et qu’il se demande comment il va se sortir de ce bazar. »Le thème de fond du film, de l’aveu même d’Anne Le Ny « est la relation père-fille, c’est ce qui m’intéresse le plus. Je ne voulais pas que ce film se résume à la recherche du responsable de la mort initiale. »D’autres ont vu plus la suite de mensonges qu’en génère un premier, lorsqu’il faut ensuite en faire d’autres pour tenter de se sortir du piège que ce premier mensonge a bâti. La solution semble évidente, ne pas mentir et toujours dire la vérité. « C’est le charme d’un film », a commenté le lendemain la réalisatrice du film, « chacun y voit ce qu’il veut. Et cette autre interprétation correspond à la vie où les gens mentent beaucoup. »De son passage à Montmirail, le lendemain, Anne Le Ny dit en garder un bon souvenir. « C’était super. Il avait une belle sélection pour la compétition des courts métrages avec des films d’une grande qualité. »Vidéos : en ce moment sur ActuSuivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.