Malgré les trois distinctions reçues par le Sénégal ce week-end à Saly de la part du Giaba et concernant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, le Sénégal gagnerait à élucider l’origine et la licéité des gros montants volés ou distribués ces derniers temps au Sénégal.D’ailleurs le forum civil avait invité le procureur de la République à s’autosaisir dans l’affaire des 890 millions volés chez Farba Ngom, pour connaître l’origine de cet argent après l’arrestation du présumé voleur, mais cette interpellation ne semble pas ébranler le Garde des sceaux, ministre de la Justice.Mieux, ce dernier, en marge de la cérémonie d’ouverture de la 25ème réunion ministérielle du Giaba qu’il avait présidée à Saly, a répondu avec beaucoup de mépris à cette question. Il a d’abord tenu à affirmer qu’il n’était pas là pour répondre à des «on dit» et à des «on pense que». Avant de poursuivre, à l’intention des journalistes : «Je vous conseille plus de prudence. Vous avez entendu parler de choses dont vous n’avez aucune preuve. Vous avez appris que la Justice est saisie, laissez la Justice faire son travail et c’est en cours. Le ministre de la Justice n’est pas là pour commenter les «on dit» et «on pense que».»Néanmoins, interpellé sur la grogne au sein de l’Administration pénitentiaire, le Garde des sceaux a répondu avec beaucoup d’aisance : «D’abord cette entame de grogne a été vite oubliée. En vérité, quand ils ont eu connaissance des augmentations des autres corps militaires et paramilitaires, ils ont pensé qu’ils avaient été oubliés. J’ai été immédiatement saisi par le Colonel Bocandé, directeur de l’Administration pénitentiaire, et nous lui avons dit que tel n’était pas le cas. Il y a tout simplement eu un retard dans le traitement du dossier parce qu’il fallait l’équivalence entre leur corps et le corps de la police. Ça a été fait dans les 24 heures et ce problème est réglé et je peux vous assurer que les agents de l’Administration pénitentiaire nous ont exprimé leur entière satisfaction», a conclu le Garde des sceaux, ministre de la Justice, M. Malick Sall.Par Alioune Badara CISS – [email protected]