Qu'est-ce que la méthode « bisou », qui permet d'en finir avec la surconsommation ?


La méthode Bisou est une grille d’analyse de nos envies consuméristes qui aide à se poser les bonnes questions avant chaque achat. L’objectif ? « Non pas cultiver l’austérité et se priver, mais mieux consommer, en conscience, sans céder à l’achat compulsif », souligne Marie Duboin, autrice et conférencière sur la consommation responsable, créatrice du blog lasaladeatout.fr. Elle nous guide afin d’appliquer cette attitude de consommatrice responsable.

B comme Besoin                

La question À quel besoin, chez moi, cet achat répond-il ? Les fondamentaux (logement, nourriture, habits) sont généralement couverts, nos dépenses (bijoux, cosmétiques…) répondent donc souvent à des besoins affectifs, relationnels… qui sont un boulevard pour les stratégies marketing. En pratique On fait le point sur nos nécessités affectives, nos priorités, nos frustrations, en listant et en écrivant nos questionnements. Par exemple : suis-je assez présente à ceux que j’aime ? ou ai-je tendance à compenser mon manque d’attention en les couvrant de cadeaux ?

Qu'est-ce que la méthode « bisou », qui permet d'en finir avec la surconsommation ?

I comme Immédiateté                

La question Cette envie irrépressible de sneakers a passé le filtre du besoin ? Demandez-vous alors : en ai-je l’utilité immédiate ? ou suis-je en train de répondre aux stratégies marketing (ventes flash, privées…) qui m’exhortent à consommer au plus vite ? En pratique On récapitule nos envies et on diffère l’achat… de quinze jours ! Généralement, il reste assez peu de choses sur la liste. les reines de l’épargne livrent leurs conseils pour économiser

S comme Semblable               

La question  Ai-je quelque chose d’identique qui peut faire l’affaire ? L’enjeu, éviter les doublons qui encombrent placards et esprit.               En pratique Au lieu de vouloir à tout prix l’objet convoité – un faux gage de bonheur – on raisonne usage. Ce service à fondue dont je vais me servir deux fois par an, un voisin ou un ami peut-il me le prêter ? On économise et on tisse du lien social… On trie aussi et on donne ce que l’on possède en plusieurs exemplaires. Et on privilégie les produits multifonctions.

O comme Origine                 

La question Quels sont les composants de ce shampooing ? Quels impacts ont-ils sur ma santé et la planète ? Où ce tapis a-t-il été fabriqué, et par qui ? En pratique On définit ses valeurs, et on s’y tient. Par exemple, je mange bio pour préserver ma santé et la planète. Et on se fie aux labels (bio, végan, commerce équitable…).

U comme utile                

1. Cette avancée technologique est-elle un progrès dans ma vie personnelle, va-t-elle m’apporter un confort supplémentaire ? 2. Combien de fois vais-je l’utiliser dans l’année ? Si l’on répond deux ou trois fois, on peut sans doute aisément y renoncer…                « L’abus de consommation responsable rend heureux », de Marie Duboin et Herveline Giraudeau (éd. Eyrolles).