Michelle Obama nous livre les leçons inspirantes de son incroyable vie


plus de liens entre les individus en exclusivité, trois passages clés de ce nouveau best-seller annoncé.

Couple : respecter ses différences                                                                          

quand on m’encourageait à exprimer tout ce qui me passait par la tête le power couple

Michelle Obama nous livre les leçons inspirantes de son incroyable vie

Éducation : accepter ses peurs                                                       

affamés Je suis moi aussi sujette à l’autoflagellation. Lorsque nous étions à la Maison-Blanche, au moindre conflit, au moindre heurt avec les filles, je passais en revue mes erreurs. Avais-je été trop sévère ? Trop indulgente ? Trop présente ? Trop absente ? Avais-je oublié d’étudier un manuel incontournable sur la parentalité, quinze ans plus tôt ? Était-ce un incident isolé ou la manifestation d’un problème plus profond ? Quelles leçons de vie essentielles avais-je omis de leur inculquer ? Était-il trop tard pour y remédier ? Si vous avez un enfant sous votre responsabilité, ce genre d’inquiétude doit vous être familière, le sentiment obsédant que vous n’avez pas fait assez pour lui, ou alors que vous avez tout fait de travers, et que vous payez à présent le prix de votre négligence et de vos mauvaises décisions. C’est une torture que nous sommes nombreux à nous infliger, et ce dès les premiers instants, quand on découvre le cher visage innocent d’un nouveau-né, et qu’on se dit : Par pitié, pourvu que je ne te bousille pas. Être parent, c’est lutter constamment contre le désespoir qui vous étreint à l’idée de faillir à la tâche qui vous a été confiée. Cette détresse alimente une véritable industrie, qui va de la gymnastique cérébrale pour les bébés au coaching personnalisé, en passant par les poussettes ergonomiques. C’est un puits sans fond. Aux États-Unis, le coût élevé des frais de garde (qui représentent environ 20 % du revenu moyen d’un citoyen américain) ne fait qu’aggraver le stress. Dans un tel environnement, on a tôt fait de se convaincre que l’on condamne peut-être son enfant à l’échec en le privant d’un minuscule avantage, que ce soit par ignorance ou par manque d’argent. Et il ne suffit pas qu’une étape ou une autre soit franchie pour que les soucis s’envolent. Le désespoir ne disparaît pas lorsque l’enfant commence à faire ses nuits, ni lorsqu’il marche, va à la maternelle, puis au lycée, ni même quand il emménage dans son premier appartement et achète des couteaux à steak. On continue de s’inquiéter ! On a toujours peur pour eux ! Jusqu’à votre dernier souffle, vous vous demanderez si vous pourriez en faire plus. Le monde paraît plus terrifiant et plus dangereux quand on a un enfant, même adulte. Et on fait tout ce qu’on peut pour se convaincre qu’on a un semblant de contrôle. Aujourd’hui encore, mon mari, l’ancien commandant en chef des États-Unis, ne peut pas s’empêcher d’envoyer à nos filles des liens vers des articles relatant des faits divers pour les mettre en garde contre les périls de la route et leur rappeler qu’il vaut mieux éviter de se promener seule la nuit. Lorsqu’elles ont emménagé en Californie, il leur a adressé un long papier sur la prévention des risques liés aux tremblements de terre et leur a proposé que le Secret Service leur fasse un topo sur les consignes de sécurité en cas de catastrophe naturelle (“Non merci”, lui a-t-on répondu poliment). Élever ses enfants et les regarder grandir est l’une des entreprises humaines les plus gratifiantes qui soient. Mais cela peut aussi rendre fou. »

Carrière : se définir soi-même                                             

À une époque où les États parlent d’interdire aux enseignants d’aborder le racisme systémique dans les écoles publiques, où les autorités envisagent de retirer des bibliothèques scolaires les ouvrages sur la Shoah, le racisme ou les personnes LGBTQ+, nous devons être particulièrement vigilants à l’égard des histoires qui sont racontées et à celles qui sont effacées. Nous sommes une jeune nation dominée par de vieux récits. À force d’être loués et répétés sans jamais être remis en question, ils ont parfois été intériorisés et acceptés comme des vérités. On oublie de faire l’effort de les examiner. »                En librairie le 15 novembre. « Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Katherine Lalechère et Julie Sibony »