15 heures : « Un acte préparé » pour le substitut du procureur
De son côté, le substitut du procureur de la République parle de « haine collective » pour qualifier les incidents du 29 mai 2022. « Cette marée humaine n’était pas très spontanée. On n’est pas dans un excès de passion. On est dans un acte préparé. »
14h32 : « L’image de la Ville de Saint-Étienne pâtit de ce genre d’incidents »
Après l’avocat de l’ASSE, c’est au tour de celui de la Ligue professionnel de football de s’exprimer. « L’image que le football professionnel français renvoie, c’est que nous ne sommes plus en sécurité dans un stade. La LFP ne le veut pas », déclare Benjamin Peyrelevade. « Je pense aussi à l’image de la Ville de Saint-Étienne qui pâtit de ce genre d’incidents. »À l’issue de sa plaidoirie, l’avocat de la LFP a demandé un euro symbolique au vu des préjudices subis.
14h21 : l’avocat de l’ASSE parle de « guerre insurrectionnelle »
C’est au tour d’Olivier Martin, avocat de l’ASSE, de prendre la parole. « Les vidéos diffusées ce matin replacent l’église au milieu du village. Quand on voit les CRS faire face, c’est une véritable guerre insurrectionnelle. »
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Dire que l’histoire de l’ASSE s’est construite avec les supporters, c’est vrai. Mais on ne peut pas dire que le club appartient à ses supporters. Or, c’est le cheminement intellectuel des prévenus. »
14h15 : le stade comme exutoire
Les onze prévenus ont été entendus et une similitude ressort clairement. La plupart des supporters jugés ce mercredi 16 novembre font part du fait que le stade change leur façon d’être.« Je ne suis pas violent, je ne fais pas de bruit en dehors du stade, assure le onzième prévenu. J’ai fait des choses que je regrette. »
14h08 : le dixième prévenu se présente face à la présidente du tribunal
« Pourquoi vous lancez des projectiles sur les CRS Monsieur ? Vous n’étiez pas content qu’ils protègent la tribune présidentielle ? » « Si, si… Je n’ai rien contre les forces de l’ordre. »« C’est honteux ce qu’il s’est passé, poursuit le supporter de l’ASSE. Ça aurait pu être grave. » La présidente tique. « J’ai rappelé les préjudices financiers de cette soirée (plus de 500 000 euros). Les conséquences sont graves, non ? » Le prévenu reste muet.
14 heures : le huitième prévenu explique un SMS qu’il a envoyé
Le prévenu est interrogé sur un SMS qu’il a envoyé à un ami via l’application Telegram, le 7 juin 2022. La présidente du tribunal dévoile son contenu : « On ramasse sa mère sur les réseaux. J’ai tout sorti de la pièce. » « Qu’est-ce que ça veut dire Monsieur ? »Le prévenu répond : « Je savais qu’il y aurait des représailles donc je me suis débarrassé de la cagoule et des gants. »Le neuvième prévenu explique s’être « retrouvé au milieu » des incidents. « Je n’ai pas compris ce qu’il se passait. J’avais bu cinq-six bières, je n’étais pas dans mon état normal car je ne bois jamais. J’étais mal à cause de ma séparation, je regrette. »
13h35 : l’audience reprend
C’est au tour du huitième prévenu de se présenter à la barre.
12h26 : la présidente du tribunal vient d’ordonner une suspension d’audience.
12h15 : « Il n’y a pas que le gazon qui pousse à Geoffroy-Guichard, il y a aussi des fumigènes »
Avant la suspension d’audience, la présidente a écouté le septième prévenu. « Où avez-vous trouvé le projectile que vous avez jeté sur les tribunes ? » « Au sol », lui a répondu le prévenu. La présidente laisse apparaître un rictus. « C’est drôle, il n’y a pas que le gazon qui pousse à Geoffroy-Guichard, il y a aussi des fumigènes. »Pour le septième prévenu, c’est « le recul » qui lui a permis de se « rendre compte de la gravité de ses actes ».Il est jugé pour invasion de la pelouse, détention et jets de projectile. « Sur le moment, c’est allé très vite. Mais on aurait pu éviter tout ça. »
Un SMS qui explique comment se comporter en garde à vue
La présidente a fait diffuser un SMS envoyé au cinquième prévenu. Il s’agit d’un message dans lequel on conseille notamment aux supporters de posséder une pochette avec tous les documents « prouvant que vous êtes insérés socialement ».Dans une seconde partie, le SMS détaille comment se comporter en garde à vue. « Vous avez le droit de garder le silence (…). Ne parlez qu’en présence de votre avocat. »Le message se termine par : « Fait tourner à tes contacts du groupe. » La présidente du tribunal demande : « C’est un message qui a été diffusé à tous les Magic Fans ? » « Je ne sais pas du tout », s’est contenté de répondre le prévenu.
11h30 : « Ce que j’ai fait le 29 mai, ce n’est pas du tout l’homme que je suis »
Le look est impeccable. Barbe taillée, chemise repassée, lunettes sur le nez, le cinquième prévenu à se présenter à la barre présente bien. Il s’exprime calmement et de manière claire.Le supporter est chef d’entreprise et père d’un garçon de 3 ans. Il reconnaît avoir jeté un fumigène en direction d’une tribune. « C’est un acte regrettable. Je ne voulais pas blesser quelqu’un. J’étais énervé. »« Très énervé ? », demande la présidente, Stéphanie Perrin. « Énervé », répond le prévenu. « On n’a pas envie de vous voir très énervé alors… », conclut-elle.Le supporter gère six salariés dans son entreprise. « Ce que j’ai fait le 29 mai, ce n’est pas du tout l’homme que je suis. »Il reconnaît également s’être « débarrassé » de la cagoule qu’il portait le soir des incidents. « Je savais que mes actes étaient graves donc je m’en suis séparé. » La présidente réagit : « Sûrement parce que vous saviez qu’il y avait un risque qu’on vous retrouve… »
11h10 : « Vous ne jouez pas à cache-cache quand même ? »
Échanges surréalistes dans la salle d’audience. Le quatrième prévenu à se présenter est jugé pour jets de projectile et invasion de la pelouse. Il est pompier professionnel et occupe le poste de président des Magic Fans depuis 2018. La présidente, Stéphanie Perrin, fait diffuser des vidéos où on le voit se dissimuler sous un drapeau, dans le Kop. « Qu’est-ce que vous faites sous ce drapeau ? Un besoin d’intimité ? » « Je ne sais pas », répond le prévenu.« Vous ne jouez pas à cache-cache quand même ? », renchérit la présidente. « Non, j’avais peur de la descente en Ligue 2. », demande l’un des assesseurs. « Non, répond le prévenu. Comme les autres supporters, c’était un excès de passion, l’ASSE fait partie de notre vie. »
11h05 : c’est au tour d’un autre prévenu de s’expliquer
Le troisième supporter à se présenter devant les juges ce matin a la même ligne de défense que le précédent. Il supporte l’ASSE depuis qu’il est « tout petit ». « C’était un excès de passion, de colère. Je pensais vraiment qu’on allait se maintenir en Ligue 1. »
10h35 : le profil des supporters au cœur de l’audience
C’était un excès de passion« Quel est votre salaire mensuel ? », demande la présidente. « 2 000 euros par mois », répond le supporter. Comme le précédent prévenu, il est largement inséré socialement et professionnellement.La présidente et ses assesseurs demandent : « Mais pourquoi ? » « J’ai perdu la raison ce soir là. C’était un excès de passion bête de ma part, je le regrette. »
10h30 : de lourds préjudices financiers
10h25 : « On a eu mal à voir comment un bon père de famille peut arriver à ce genre de choses »
La présidente revient sur la situation professionnelle du premier prévenu : « Vous gagnez 2 500 euros par mois, vous êtes donc bien inséré ? » Le prévenu porte la main à son cou : « Oui, je le suis. »La présidente fait diffuser des vidéos où l’on verrait le prévenu en train d’agresser des stadiers notamment. « On a eu mal à voir comment un bon père de famille peut arriver à ce genre de choses. »
10h10 : « J’ai commis des actes répréhensibles »
Il avait notamment été interdit d’entrer dans une enceinte sportive pendant un an.
L’enquêteur précise que la qualité des vidéos des incidents ne permettaient pas toujours d’identifier formellement les auteurs. « Nous avons écarté ceux pour qui nous avions un doute. Nous n’avons enquêté que sur ceux que nous avons pu identifier clairement. »
/h2> « On a constaté les dégâts et on a ramassé divers objets : fumigènes, drapeaux, sacs… Ces objets ont été analysés. Des ADN ont été retrouvés. »« Trois de ces ADN étaient déjà inscrits au fichier dans le cadre d’affaires similaires, notamment en 2014 », poursuit l’enquêteur de la police.
9h30 : des vidéos des incidents diffusées dans la salle d’audience
Silence dans la salle au moment où la présidente fait diffuser les images des incidents du 29 mai 2022. Différents plans sont présentés, on entend les cris et le son des différents artifices utilisés.Une vidéo inédite est présentée, c’est celle d’une caméra piéton d’un des CRS présent ce soir-là. À l’instant où l’AJ Auxerre marque le tir au but fatal à l’ASSE, la pelouse est envahie. Quelques secondes plus tard, des supporters déferlent sur les forces de l’ordre placées devant l’entrée des vestiaires. La vidéo montre comment les forces de l’ordre ont riposté avec des tirs de gaz lacrymogènes.
9h13 : le procès s’ouvre à Saint-Étienne
Avec quelques minutes de retard sur l’horaire prévu, l’audience s’est ouverte au tribunal de Saint-Étienne.La présidente, Stéphanie Perrin, énumère les faits qui sont reprochés aux onze prévenus. Ces supporters présents aujourd’hui ont entre 21 et 34 ans. Certains appartiennent aux groupes des Green Angels ou aux Magic Fans.
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Retour sur les faits
ce mercredi 16 novembre, lors d’un procès qui devrait durer toute la journée. Onze supporters de l’ASSE devant la justice : « Ce n’est pas une horde sauvage »