Disparition d'Emile : les 10 principales questions qui se posent une semaine après


l’essentiel

Il y aura une semaine, en fin de journée ce samedi 15 juillet, qu’Emile a disparu au Vernet dans les Alpes de Haute-Provence. Le petit garçon de 2 ans et demi reste désespérément introuvable. Faisons le point sur l’enquête.

Disparition d'Emile : les 10 principales questions qui se posent une semaine après

Quelles sont les pistes de la gendarmerie ?

Trois pistes principales existent à l’issue d’une semaine de recherches infructueuses : la piste accidentelle, la piste accidentelle avec l’intervention d’un tiers (accident, enlèvement) mais aussi la piste animale, a indiqué une source proche de l’enquête à BFMTV. Aucune piste n’est privilégiée. « Nous travaillons sur toutes les hypothèses », répète le procureur de la République de Digne-les-Bains. Une semaine après la disparition d’Emile du jardin de ses grands-parents, le mystère reste entier. Le Haut-Vernet est un cul-de-sac où la moindre présence étrangère au village est vite repérée.

Combien d’enquêteurs sont mobilisés ?

Vingt-cinq enquêteurs sont mobilisés à temps plein sur la disparition du petit garçon. La gendarmerie a annoncé la création d’une cellule nationale d’investigation. Elle va permettre aux enquêteurs de disposer de moyens nationaux et d’avoir recours à l’aide de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) de Pontoise, qui a vu le jour à la suite de l’affaire du petit Grégory.

Pourquoi le procureur parle de « temps long » pour l’enquête ?

L’appel à témoin a permis de récolter 1500 témoignages. Autant d’informations qu’il va falloir vérifier. S’y ajoutent la trentaine d’auditions déjà menées, l’analyse des prélèvements effectués dans le hameau et l’analyse des données de téléphonie mobile au Haut-Vernet quand Emile a disparu. Un travail qui va prendre du temps à la gendarmerie d’où cette notion de « temps long ».

Pourquoi les recherches sur le terrain ont été arrêtées ?

Jusqu’à 800 personnes ont sillonné les pentes escarpées du Haut-Vernet à la recherche d’Emile. Une forte mobilisation qui n’a rien donné. Le procureur a estimé que l’enfant aurait dû être retrouvé dans le périmètre fouillé pendant deux jours. C’est pourquoi les autorités ont changé de stratégie en mettant fin aux battues. Quatre-vingts gendarmes et une dizaine de militaires ont continué à sillonner les alentours du hameau, faire une multitude de prélèvements et mener de nouvelles auditions.

Pourquoi les bénévoles n’ont pas pu continuer les recherches ?

Pour répondre aux besoins de l’enquête, les gendarmes ont changé leur dispositif de recherche. Avec ce constat d’échec du procureur de Digne : les recherches n’ont pas apporté d’élément, ajoutant que « l’enfant aurait dû être retrouvé dans le périmètre depuis deux jours ». Des militaires sont venues prêter main-forte aux gendarmes pour ratisser la zone. 97 hectares de terrain ont été passés au crible.

Pourquoi l’alerte enlèvement n’a pas été déclenchée ?

Les autorités ont estimé que toutes les conditions n’étaient pas réunies. Pour être déclenchée, l’alerte doit répondre à quatre critères : l’enlèvement est avéré, la victime est mineure, sa vie ou son intégrité physique en danger, le procureur dispose d’informations dont la diffusion peut permettre la localisation de l’enfant, comme l’indique le ministère de l’Intérieur.

A lire aussi :

Disparition d’Émile : pourquoi l’alerte enlèvement n’est-elle pas déclenchée ?

Pourquoi ne voit-on pas la famille dans les médias ?

Colomban et Marie Soleil, les parents d’Emile, âgés d’une trentaine d’années, n’ont pas souhaité s’exprimer dans les médias, pas plus que les grands-parents maternels de l’enfant Gérard et Annie. La seule déclaration publique de la mère est un post Facebook le 10 juillet destiné à prier pour son fils. La famille de l’enfant vit unie et soudée, selon de nombreux témoins, quasiment recluse, invitant aux prières ». Elle est restée sans la maison familiale depuis la disparition. Un voisin des grands-parents, a décrit sur BFM DICI une famille »très serviable, adorable, modèle, avec des vertus à l’ancienne, et très croyante ». La mère d’Emile, Marie qui est l’aînée de la famille, a neuf frères et sœurs.

 

Le passé du père d’Emile peut-il avoir un lien ?

Le père est ingénieur structure, ancien élève de l’école Centrale de Marseille. Ancien membre de l’Action française, il a été un militant très actif au sein du groupuscule Bastion social Marseille, une association d’extrême droite. Aux régionales de 2021, il était candidat en 4e position sur la liste de la candidate d’Eric Zemmour, avait écrit La Dépêche jeudi 13 juillet. Ce passé militant et politique peut-il avoir un éventuel lien avec la disparition d’Emile ou non ? « Toutes les hypothèses, tous les cadres ont été étudiés. Nous ne nous interdisons aucune investigation », a sobrement répondu le procureur de Digne lors d’un point presse mardi 11 juillet.

C’est quoi la méthode AnaCrim que les gendarmes vont utiliser ?

auditions.) afin de relever des incohérences dans les témoignages ou des versions qui se contredisent par exemple. Mais rien ne remplacera l’humain dans l’analyse de ces données.

A lire aussi :

Disparition d’Emile : « Protéger les familles d’un éventuel tourisme de curiosité ». le village du Haut Vernet bouclé pendant plusieurs jours encore

Pourquoi l’accès du hameau est impossible ce week-end ?

C’est une décision du maire. Aucune personne extérieure au hameau du Haut-Vernet ne pourra y renter ou sortir jusqu’à lundi soir. L’élu souhaite que ses administrés retrouvent le calme. Il veut aussi éviter « le tourisme malveillant » dans sa commune.