Toujours pas de nouveau gouvernement, mais des consultations qui se poursuivent auprès des groupes parlementaires, surtout ceux de la droite et du centre, pour Michel Barnier. Les noms de potentiels futurs ministres et des précisions sur l’organisation de l’exécutif circulent.
L’essentiel
- Le Premier ministre continue de travailler à la formation de son gouvernement et de négocier pour trouver une majorité. Mais Michel Barnier concentre ses échanges avec la droite et les forces du camp présidentiel dans lesquelles des volontaires pour devenir ministres se font connaître. Des échanges ont également eu lieu avec des forces de gauche selon les conseillers de Matignon et d’autres sont prévues, mais il n’est pas précisé avec qui.
- Le gouvernement Barnier pourrait ne pas être nommé avant plusieurs jours et ce dernier censé tendre vers le « rassemblement » des forces pourrait pencher davantage vers la droite selon les premières rumeurs. Plusieurs noms de LR sont avancés comme Bruno Retailleau pour l’Intérieur, mais aussi Olivier Marleix, David Lisnard ou Philippe Juvin selon Le Point. Un ministère de l’immigration pourrait par ailleurs être créé, selon franceinfo.
- Quelques ministres démissionnaires pourraient être reconduits et ils sont plusieurs à l’espérer selon certaines sources. Ceux issus de la droite sont en meilleure position pour rester en place comme Rachida Dati, citée pour porte-parolat, ou Catherine Vautrin. Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin sont également évoqués et seraient en lice pour les ministères des domaines réservés du chef de l’Etat : la Défense et les Affaires étrangères. Mais d’autres ministres macroniste refusent de rejoindre le gouvernement Barnier.
- Le gouvernement Barnier comptera des « ministres de gauche » selon le Premier ministre, mais les forces du NFP ont répété leur refus de participer. Reste que d’autres personnalités pourraient être approchées comme Jean-Marc Ayrault ou Manuel Valls.
En direct
22:07 – Barnier face aux députés d’Ensemble : « Je ne demande pas un chèque en blanc »
Depuis Rosny-sur-Seine où les députés d’Ensemble pour la République étaient réunis ce mardi soir, le nouveau Premier ministre s’est exprimé. « Je ne demande pas un chèque en blanc. Vous avez de l’exigence, j’en ai aussi. J’ai besoin de vous et le président a besoin de vous aussi », a déclaré Michel Barnier tout en promettant une méthode « d’écoute et de grande attention ».
21:39 – Agnès Pannier-Runacher ne s’interdit pas « de voter un jour une motion de censure »
Ministre démissionnaire déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, Agnès Pannier-Runacher a déclaré mardi soir sur BFMTV ne pas vouloir « de motion de censure de principe », mettant en avant le besoin de stabilité du pays. Elle a toutefois tempéré ses propos par la suite en affirmant qu’il n’y aura « pas d’interdiction de voter un jour une motion de censure, si nos valeurs, nos lignes rouges étaient franchies ». La ministre sortante a par ailleurs appelé Michel Barnier à former un gouvernement « le plus large possible, jusqu’à la gauche républicaine ».
21:08 – Éric Ciotti jugera « au cas par cas, texte par texte »
Invité sur BFM ce mardi soir, Éric Ciotti a détaillé la position de son groupe à l’Assemblée nationale. « Nous jugerons au cas par cas, texte par texte dans l’intérêt du pays », a-t-il affirmé, assurant « ne pas être les partisans du chaos ». Et d’insister : « On veut une stabilité institutionnelle, […] on jugera sur pièce. »
20:35 – Pas de gouvernement avant encore au moins une semaine ?
C’est l’hypothèse que l’on peut faire au regard de la date à laquelle les communistes ont révélé avoir été conviés à Matignon. Le Parti communiste française sera en effet reçu le 17 septembre prochain, soit dans une semaine, jour pour jour. Le patron des communistes, Fabien Roussel, a par ailleurs confié à ce sujet être « sans illusion » sur le nouveau Premier ministre, « qui a 50 ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays ».
20:03 – Vers un élargissement à gauche pour le gouvernement Barnier ?
C’est en tout cas ce qu’avance le ministre démissionnaire de l’Agriculture et député MoDem, Marc Fesneau, reçu ce mardi à Matignon. Selon ses propos rapportés par 20 Minutes, il aurait constaté lors de sa rencontre avec Michel Barnier la volonté du nouveau Premier ministre d' »élargir » sa coalition vers la gauche.
19:34 – Michel Barnier attendu à la rentrée d’Horizons mercredi à Reims
Aux journées parlementaires des députés d’Ensemble pour la République ce mardi soir, dans les Yvelines, le nouveau Premier ministre doit également faire une apparition mercredi à Reims, où se tiendra cette fois-ci la rentrée des députés Horizons, a fait savoir lundi Matignon.
19:02 – « Le groupe LR n’a pas acté d’être dans la majorité »
« Actuellement, le groupe LR n’a pas acté jusqu’à présent d’être dans la majorité », indique à l’AFP une source parlementaire du parti. En réalité, Les Républicains attendent encore des « précisions » de la part de Michel Barnier, notamment sur la ligne politique qu’il entend suivre. « Il n’y aura pas de zone grise » explique cette même source. Deux options subsistent, soit « un soutien » des LR avec une participation au gouvernement. Soit un « soutien », sans la participation des LR à la future équipe gouvernementale. Mais aujourd’hui, la piste d’un retour des LR au gouvernement est plus que d’actualité. Gérard Larcher, président LR du Sénat, a notamment déclaré au Figaro « croire » que la droite intégrera le futur gouvernement.
18:37 – Nathalie Loiseau (Horizons) ministre ? Elle dirait oui, mais « à deux conditions »
Si son souhait d’une candidature à la prochaine élection présidentielle ne faisait aucun doute, même avant l’officialisation du 3 septembre dernier, Edouard Philippe ne devraient pas rester inactif jusqu’à cette échéance, notamment par l’intermédiaire de son mouvement, Horizons. Le maire du Havre sera présent à Reims (Marne), dès demain, pour la rentrée parlementaire des députés Horizons. « Son mouvement devrait confirmer à cette occasion le souhait de participer à un gouvernement Barnier », indique Le Parisien, ce mardi 10 septembre. « Nous voulons que ce gouvernement réussisse Pace que nous voulons que la France réussisse », indique Nathalie Loiseau, eurodéputée Horizons chez Public Sénat. Elle-même serait prête à obtenir un portefeuille, mais « à deux conditions : qu’on me le propose et que je sois en situation d’apporter quelque chose », poursuit-elle.
18:09 – Certains députés et sénateurs de gauche approchés selon Patrick Kanner
Michel Barnier pourrait avoir tout le mal du monde à trouver des candidats aux postes de ministres à gauche. Si selon L’Opinion, Jérôme Guedj, Raphaël Glucksmann et Laurence Tubiana n’iront pas, l’hypothèse Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, se referme aussi. « Elle n’a pas été sollicitée et n’a de toute façon nullement l’intention de faire partie du gouvernement Barnier », précise Public Sénat. Encore raté. Pour le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner, « il semblerait qu’ils ont pris contact auprès de députés, de sénateurs (…) Mais au moment où je vous parle, ça ne mord pas. J’espère que ça ne mordra pas. Que faire dans une galère avec un armateur sans cap et un capitaine sous dépendance. Je ne vois pas la place d’un homme ou d’une femme de gauche dans une telle aventure », explique-t-il dans les colonnes de Public Sénat. « Je ne vois pas ce qu’une personnalité de gauche ferait dans un gouvernement de droite », estime de son côté le sénateur PS du Val-d’oise, Rachid Temal.
17:41 – Bayrou met Barnier en garde contre un gouvernement trop LR
François Bayrou, en bon membre de la coalition présidentielle, a affirmé son soutien au gouvernement Barnier au micro du Grand Jury de RTL, Le Figaro et M6 dimanche dernier. Il a aussi envoyé un message au Premier ministre quant à la nomination de ministres issus du MoDem qui « semble [être] une évidence » pour le patron du parti centriste. Alors que beaucoup de LR se disent volontaires, François Bayrou a mis en garde Michel Barnier contre la tentation d’un gouvernement trop étiqueté LR qui « ne passerait pas la rampe ». Il a appelé à la place à l' »équilibre » et au « renouvellement ».
17:18 – Des sénateurs LR s’ajoutent à la liste des ministrables
La liste, déjà longue, des volontaires ou des noms évoqués au sein de LR pour prendre une place au sein du gouvernement Barnier s’allonge. Plusieurs sénateurs LR s’y ajoutent selon Public Sénat : Marie-Claire Carrère Gée (sénatrice de Paris et directrice de campagne de Michel Barnier durant la primaire LR de 2021), Agnès Evren (sénatrice de Paris), Mathieu Darnaud (sénateur de l’Ardèche et premier vice-président LR du Sénat), Sophie Primas (sénatrice des Yvelines et proche de Gérard Larcher). Certains sénateurs sont mêmes associés à des portefeuilles précis : Jean-François Husson ou Christine Lavarde pour les finances ou encore Laurent Duplomb pour l’agriculture.
Si les différents gouvernement sous Emmanuel Macron ont souvent pioché des élus de l’Assemblée pour former l’exécutif, rares sont les sénateurs à avoir été promu au gouvernement. La droite espère voir le roue tourner.
16:51 – L’hypothèse de la nomination de Tony Estanguet au ministère des Sports
Qui pourrait atterrir au ministère des Sports ? Ce portefeuille revêtait d’importants enjeux à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et seulement quelques jours après la fin de cette fête mondiale, le nom du remplaçant d’Amélie Oudéa-Castéra risque d’intéresser. Plusieurs politiques se prenant au jeu des pronostics ont cité le nom de Tony Estanguet au Point. La nomination du président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 serait une belle prise issue de la société civile pour Michel Barnier, mais le sportif acceptera-t-il de se mêler davantage de politique pour promouvoir le sport ? Pas sûr, d’autant que Tony Estanguet aurait la présidence du comité international olympique dans le viseur.
16:28 – Olivier Faure refuse de s’entretenir avec Michel Barnier
Le Premier ministre a proposé un rendez-vous à Olivier Faure, le patron du PS, dans le cadre de ses consultations pour la composition du gouvernement, mais ce dernier aurait décliné l’invitation de Michel Barnier selon les informations du Parisien. Les deux hommes ont échangé au téléphone hier selon le journal, et le socialiste en a profité pour refuser l’entretien en présentiel avec le chef du gouvernement et réaffirmer son soutien à une motion de censure.
16:23 – Le gouvernement Barnier devra affirmer son indépendance vis-à-vis de Macron
Emmanuel Macron et son entourage ont assuré que des distances seraient prises entre l’Elysée et Matignon, une nouveauté soutenue et souhaitée par Michel Barnier qui, dès ses premiers instants à Matignon, a voulu imposer son autorité. Cette distance et cette autorité il faudra qu’elles se ressentent dans la composition du gouvernement aux yeux de la droite. Le Premier ministre a promis d’appliquer l’article 20 de la Constitution, qui prévoit que » le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation », « de façon rigoureuse » face aux représentants LR selon un sénateur de droite contacté par Public Sénat. « Ce gouvernement doit très vite montrer des signes de son indépendance vis-à-vis de Macron » selon un proche de Michel Barnier qui dit déjà voir des signes allant dans ce sens : « Il a supprimé les conseillers communs, les liens dans les réunions hebdomadaires ».
15:55 – Retailleau ministre ? Il dirait « oui » mais pas à n’importe quel prix
Alors que le nom de Bruno Retailleau revient avec insistance dans les rumeurs concernant le futur gouvernement Barnier, un parlementaire LR estime que la nomination du sénateur à un poste régalien, l’Intérieur ou la Justice, « est une hypothèse plus que possible » et aussi auprès de Public sénat qu’on « lui a demandé ». Mais le sénateur de Vendée accepterait-il le poste ? « En principe oui » répond le même. Bruno Retailleau est d’ailleurs encouragé par ses collègues sénateurs à accepter un ministère s’il lui est proposé, mais un autre parlementaire tempère en estimant qu’il « n’ira pas à n’importe quel prix ». Il pourrait notamment exiger une politique de droite affirmée et assumée avec une nomination du même acabit que la sienne à la Justice s’il se retrouve à l’Intérieur ou à l’Intérieur si on lui propose la Justice. Pour l’heure « rien n’est fait ».LIRE PLUS
En savoir plus
En tant que Premier ministre, Michel Barnier a désormais la charge de nommer un gouvernement « de rassemblement », selon la précision de l’Elysée dans son communiqué du 5 septembre. Une mission qui s’annonce ardue, car le nouveau locataire de Matignon ne fait pas l’unanimité. S’il plait à la droite et à une large partie de la coalition présidentielle, son profil jugé trop droitier rend sceptique l’aile gauche de la Macronie et suscite la colère des forces du Nouveau Front populaire (NFP) qui promettent d’ores et déjà de le censure. Quant au Rassemblement national (RN) il assure juger « sur pièce » du gouvernement et de la politique à venir de Michel Barnier en ne votant pas une motion de censure d’office, mais en se réservant le droit de le faire en cas d’insatisfaction. Cette position d’arbitre qu’occupe le RN, renforce encore le rejet de Michel Barnier par la gauche qui pointe des accointances entre Emmanuel Macron et l’extrême droite.
Qui peut être nommé ministre ?
Le gouvernement Barnier doit, selon le souhait du Premier ministre, représenter les différentes formations politiques de la droite à la gauche. « Il faut ouvrir la porte et ouvrir la table à ceux qui le voudront » a-t-il déclaré vendredi 6 septembre lors de ses premières consultations. Mais les premiers échanges du locataire de Matignon se font surtout avec la droite du parti Les Républicains (LR) et la coalition présidentielle. Selon ses conseillers, Michel Barnier discute aussi avec la gauche mais ils ne précisent pas avec qui. Reste que les volontaires pour devenir ministres sont plus nombreux à droite et au centre qu’à gauche où beaucoup de noms ont fermé la porte.
► Les ministrables LR
Ils sont nombreux à être cités comme des volontaires ou comme des options envisageables. Le nom qui revient avec le plus d’insistance est celui de Bruno Retailleau, le président du groupe de sénateur LR depuis près de 20 ans qui serait pressenti pour l’Intérieur, la Justice ou l’Economie selon Le Point. L’homme de la droite dure qui a fait connaître ses positions sur un durcissement nécessaire en matière de sécurité et d’immigration pourrait atterrir place Beauvau pour mener une politique résolument de droite ou à la Justice pour la même raison. L’homme n’ayant pas d’ambition présidentielle, Bruno Retailleau ne serait pas disqualifier en cas de renversement du gouvernement Barnier.
D’autres noms sont aussi cités : Olivier Marleix (ancien président du groupe LR à l’Assemblée), Philippe Juvin (député des Hauts-de-Seine) qui est évoqué à chaque remaniement pour le ministère de la Santé, David Lisnard (maire de Cannes et président de l’Association des maires de France) et Xavier Bertrand (président des Hauts-de-France) un temps pressentis pour Matignon, Annie Genevard (secrétaire générale de LR) ou encore Virginie Duby-Muller (députée de Savoie). L’ancien LR connu pour être la figure d’une droite plus sociale Aurélien Pradié est aussi mentionné par Le Point. Enfin, la nomination de Laurent Wauquiez interroge. Cette dernière hypothèse semble quand même bancale au regard des ambitions présidentielles du politique et de sa nomination à la présidence du groupe LR à l’Assemblée où il pourra jouer un rôle central sans risquer la censure.
► Les ministrables de la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons)
La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement a été saluée par les élus du parti philippiste Horizons, ainsi que par une partie du MoDem malgré la préférence du patron du parti, François Bayrou, qui militait pour la nomination d’une personnalité moins à droite comme Xavier Bertrand ou mieux Bernard Cazeneuve. Les deux partis espèrent toutefois voir certains des leurs nommer ministres, certains en sont même convaincus comme le député MoDem du Loiret Richard Ramos qui a assuré sur BFMTV que son parti « rentrera au gouvernement ». Au sein du parti d’Emmanuel Macron, le choix de Michel Barnier divise l’aile gauche et l’aile droite et cela se ressent au niveau des volontaires. Les macronistes issus de la gauche s’ils ne sont pas fermés seront plus difficiles à convaincre. Quand d’autres comme Karl Olive (député des Yvelines) se disent volontaires.
► Les ministres qui pourraient être reconduits
Au sein du parti présidentiel, c’est du côté des ministres démissionnaires qu’il y a le plus de volontaires pour être nommés ministres dans un gouvernement Barnier. Là encore, ce sont ceux qui ont est un passé plus ou moins lointain avec la droite qui sont en première ligne : Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarité) ou Aurore Bergé (Egalité entre les hommes et les femmes). Il y a aussi ceux qui en plus d’être volontaires sont en plus soutenus par le chef de l’Etat comme Rachida Dati (Culture) qui est évoquée pour le porte-parolat ou Sébastien Lecornu (Défense) et Gérald Darmanin (Intérieur). Les deux derniers pourraient atterrir (ou rester) à la tête des ministères relevant du domaine réservé du président de la République : Sébastien Leconru serait donc susceptible d’être maintenu à ses fonctions et Gérald Darmanin pourrait déménager au quai d’Orsay pour s’occuper des Affaires étrangères selon plusieurs sources.
Moins nombreux, quelques ministres sans parenté avec la droite souhaitent aussi rester à l’instar de Guillaume Kasbarian (Logement) et Nicole Belloubet (Education). Puis, il y a les ministres sur le départ qui refusent de prendre part au gouvernement Barnier si c’est pour être sous la houlette du RN comme l’a indiqué Roland Lescure (Industrie) ou par souci du respect des Français qui ont demandé un changement politique selon Agnès Pannier-Runacher (Agriculture et souveraineté alimentaire).
► Les ministrables issus de la gauche
Le casting des futurs ministres sera plus difficile à gauche et pour cause : le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les Ecologistes ont tous refusé, par la voix de leur chef de file respectif, de participer à un gouvernement Barnier. Les membres de La France insoumise (LFI) partagent la même position, mais ne devraient pas être sollicités pour intégrer le gouvernement sauf surprise. Plusieurs refus ont aussi été exprimés par des socialistes réfractaires au NFP comme Hélène Geoffroy (maire de Vaulx-en-Velin) ou Nicolas Mayer-Rossignol (maire de Rouen). Le Premier ministre a toutefois eu des échanges avec la gauche et en prévoit d’autres, mais ce sont des personnalités extérieures aux partis précités qui sont approchées ou alors d’anciens ministres n’étant plus en première ligne. Bernard Cazeneuve, ex-prétendant à Matignon, a été approché mais a refusé toute nomination. Les hypothèses Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls sont à l’étude selon Politico.
Les ministrables issus de la gauche pourraient davantage avoir des profils techniques, plus que politiques. Le président de la Haute autorité à la transparence pour la vie publique (HATVP) et ancien député socialiste, Didier Migaud, également pressenti Matignon avant la nomination de Michel Barnier, a été approché pour devenir ministre de l’Economie selon Politico. Mais l’hypothèse aurait du plomb dans l’aile du fait des conditions posées par le candidat à Bercy.
Quand le gouvernement Barnier sera-t-il nommé ?
En plus que s’interroger sur le casting du gouvernement, la question sur la date de sa nomination se pose. Michel Barnier vit ses premiers jours à Matignon, aussi des journées marquées par des consultations. Et tant que les consultations se poursuivent, la nomination des ministres ne devrait pas intervenir. « Composer un gouvernement dans ces conditions va exiger beaucoup de réflexion » et peut « prendre un certain temps » explique le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale Laurent Marcangeli sur Public Sénat. Il y a toutefois une date butoir à respecter, car Michel Barnier a prévu de prononcer son discours de politique générale « début octobre », et son gouvernement devra être nommé avant son discours devant l’Assemblée. Le vote du budget 2025 fait aussi figure d’urgence absolue pour le Premier ministre Michel Barnier dans une Assemblée fracturée. Le projet de loi de finances doit être déposé au plus tard le 1er octobre prochain, ce qui oblige Michel Barnier a accélérer sur cette question et de facto, sur la composition de son gouvernement.