Nouvelles du CLAP : août, mois des inquiétudes.


Campagne de dons et d’abonnements

Le mois d’août est un mois toujours difficile pour des activités comme la presse écrite. Nous avons eu l’occasion, dans nos colonnes, de l’évoquer plus d’une fois et d’expliquer pourquoi. Chaque année, depuis que Présent existe, quand arrive cette échéance d’août, la direction monte au créneau et lance un appel à ses lecteurs. Chaque année, nous nous posons la question d’une suspension ou non de notre parution, comme le font d’autres publications (mais aucun quotidien papier, notons-le).
Une fois encore, grâce à la générosité de nos lecteurs, nous poursuivons donc notre parution quotidienne en août, selon le rythme habituel : 5 numéros par semaine, dont le numéro étoffé du samedi. Ce qui signifie un surcroît de travail pour les pigistes bénévoles ou rémunérés, pendant qu’une partie des salariés du journal prennent leurs vacances, conformément à des lois sociales qui ne créent pas, dans ce domaine, d’exception pour la presse écrite, y compris la presse militante ; nous savons bien, au contraire, que les comptes et les pratiques de cette presse engagée sont spécialement passés au peigne fin, et qu’elle n’a pas droit à l’erreur.
Restant ouverts en août, paraissant normalement pendant ce mois difficile, nous devons donc assurer aussi une présence « normale » ou presque des fonctions dites de support : standard, gestion commerciale, comptabilité, mais également maquettistes-graphistes, dont le rôle est si important, même s’ils ne signent pas de leur nom les mises en page, parfois spectaculaires, les « une », souvent très réussies et reprises dans les réseaux sociaux.
C’est bien pourquoi l’aide de nos lecteurs nous est spécialement précieuse pendant cette période-là. Ceux-ci ont répondu à notre appel lancé dès le mois de mai et nous les en remercions, une fois de plus, du fond du cœur.
Il convient de donner des chiffres, de vous rendre compte de l’état d’avancement de cette mobilisation financière. Notre objectif, nous l’avions exposé d’emblée, était de récolter 80 000 euros entre le 1er mai et le 31 décembre, ce qui correspond aux charges d’un mois de parution de votre quotidien, ce fameux mois d’août où nous ne pouvons guère aligner de recettes en face de ces dépenses, avec des rentrées d’abonnements proches de zéro.
Nous couvrons d’emblée 63,5 % des charges d’août
Au 31 juillet, soit après trois mois de mobilisation, nous avions récolté 46 155 euros de dons défiscalisables via l’Association de la Presse Française Libre et 2 120 euros de dons directs, donc non défiscalisables. Soit 60 % de la somme nécessaire pour couvrir nos charges d’août. Nous avons encore reçu quelques dons les premiers jours d’août, et nous couvrons actuellement 63,5 % des charges d’août. Nous puiserons dans nos réserves pour décaisser le différentiel, mais il restera encore quatre mois utiles pour assurer le total de nos charges 2021, récolter moins de 30 000 euros, soit un niveau de dons de l’ordre de 7 300 euros par mois.
Peu à peu la crédibilité de ce schéma se confirme donc, et le bien-fondé de notre décision – grâce à vous – de ne pas mettre Présent « en vacances » en août semble se valider pleinement.
Cela ne signifie pas que l’on pourrait relâcher l’effort, relâcher la mobilisation. Notre – votre – quotidien entend se battre sur trois fronts essentiels :

  • L’Eglise. Le motu proprio traditionis custodes du pape François est difficile à comprendre. Et dans le respect de nos institutions religieuses, nous devons faire remonter au Vatican l’expression du trouble de beaucoup de fidèles qui avaient eu le sentiment qu’ils n’étaient plus les mal-aimés de l’Eglise, et l’espérance d’un respect des dispositions mises en place par Benoît XVI.
  • Le domaine sociétal. Et ceci même si le monde médiatique et politique prétend qu’un consensus existerait désormais, entérinant les évolutions dans ce domaine, il faut bien qu’un journal comme Présent et d’autres médias proches puissent rappeler haut et fort les lois naturelles qui régissent la condition humaine, nonobstant les expérimentations les plus folles. Comme pour la pédophilie, le mouvement de balancier finira par imposer un retour au bon sens. Mais mieux nous serons en mesure de répondre à la folie sociétale et plus vite un terme sera mis à ces saturnales.
  • La politique. Immigration, islamisation, insécurité, restriction des libertés. Nous ne devons rien laisser sous le boisseau. Et les échéances d’avril prochain sont capitales dans ce domaine.

C’est pourquoi il n’est pas temps de prendre nos quartiers d’été, et il ne serait pas admissible non plus de baisser les bras.
Ce n‘est qu’un début, notre combat se poursuit. Avec vous. •