La vraie saison de ce « petit » PSG 2021-2022 s’est terminée le 9 mars dernier à Madrid. Mais les matches contre l’OM restent un rendez-vous pour lequel il ne doit pas se manquer. Sous peine, cette fois encore plus, de faire exploser l’orage dans la capitale.Les bases sont posées pour l’OM qui se déplace à Paris ce soir pour le 102e Clasico de l’histoire (20h35). Trois jours après la qualification en demi-finale de la Ligue Conférence, l’OM repasse en mode championnat et poursuit sa quête de podium. Mais Jorge Sampaoli sait bien que la mission du soir ne sera pas aisée. « On espère faire un match digne face à cet adversaire très complexe. »
Arkadiusz Milik finalement forfait
Viendra, viendra pas ? La question de la présence dans le groupe d’Arkadiusz Milik a agité la Commanderie hier. Il ne sera finalement pas là. En reprise après une blessure à la cuisse, le Polonais aurait déjà dû revenir dans l’équipe face au PAOK. « Il ressent encore une petite gêne, on a l’espoir de compter sur lui pour les prochains matches, annonçait Jorge Sampaoli. La blessure était finalement un plus importante que prévu. » Comme souvent avec l’ancien joueur du Napoli.
Avec Mandanda ou Lopez ?
Aussi phénoménal que son surnom l’indique jeudi à Thessalonique, Steve Mandanda sera-t-il reconduit dans la cage olympienne ce soir ? Mystère. Il Fenomeno vient d’enchaîner trois matches, mais n’est pas sûr de rester titulaire à Paris. « Nous n’avons défini aucun poste, a répondu Jorge Sampaoli hier. Steve est en grande forme et joue très bien en ce moment. Nous sommes contents qu’il apporte de la concurrence à un autre très bon gardien, comme l’est Pau Lopez, qui a été très régulier tout au long de la saison, surtout dans notre style de jeu. Je comprends la reconnaissance pour Mandanda, mais je me souviens aussi de ce qu’a fait Lopez. On va voir… »
Sans pression mais avec une belle occasion
L’OM avait déjà un joker et le stade Rennais lui en a offert un deuxième vendredi soir. En s’inclinant face à Monaco, les Bretons sont restés bloqués à trois points des Olympiens. Si Nice et Strasbourg jouent cet après-midi, une défaite des Phocéens ne serait finalement si pénalisante au classement. « Il y a eu un bon résultat pour nous mais on n’y va se disant qu’il faut se relâcher », tempère Valentin Rongier. Parce qu’une victoire, elle, assurerait presque les Olympiens d’un podium.
Un jour de préparation seulement
Contrairement à son adversaire, l’OM, lui, est encore en coupe d’Europe ! Ce n’est que la Conférence Ligue mais elle a fait rentrer les Olympiens tard dans la nuit de jeudi à vendredi à Marseille et Jorge Sampaoli, qui attache autant d’importance aux deux compétitions, n’a préparé le Clasico qu’hier. Un entraînement et de la vidéo, voilà qui est faible quand on connaît la dimension de l’adversaire. « On profite de chaque situation où on peut avoir l’attention des joueurs, détaille le coach, mais on n’a pas le choix avec ce calendrier. »
Payet : « Ils n’ont pas de style de jeu vraiment défini »
S’il y en a qui a bien analysé le jeu du PSG, c’est Dimitri Payet ! Dans l’émission Le Vestiaire sur RMC Sport, le milieu olympien l’a évoqué avec Pape Gueye, Amine Harit et William Saliba. « Nous, on joue de la même manière depuis le début de la saison, explique-t-il à ses coéquipiers. Paris, ils n’ont pas de style de jeu vraiment défini. Ils ont la possession parce qu’ils ont les joueurs pour, mais ils ne sont pas organisés comme nous. » Une reflexion tactique très pertinente qui risque pourtant de lui être ressortie si l’OM prend une valise.
102e Clasico de l’histoire
L’OM et le PSG se sont affrontés 102 fois dans l’histoire du foot. Les Parisiens ont désormais pris l’avantage au bilan puisqu’ils ont remporté 46 confrontations. 34 ont été pour l’OM et 21 se sont terminées sur un nul. En Ligue 1, les Olympiens en ont gagné 32 autant que le PSG.
Sampaoli pourrait battre un record de Bielsa
Jorge Sampaoli était déjà le coach olympien du 21e siècle ayant le plus grand taux de succès (32 en 57 matches, soit 56 %). Il peut devenir ce soir le seul détenteur du record du plus grand nombre de victoires de rang à l’OM, avec neuf victoires. Mieux que les huit de Marcelo Bielsa, son modèle. Tout un symbole alors qu’il était vivement critiqué juste avant le début de cette impressionnante série. Après le grand huit, la preuve par neuf ? »Le fait de gagner huit matches consécutifs est très important pour l’équipe. Cela nous permet de garder l’espoir de nous qualifier en Ligue des champions mais aussi de rester en vie en Ligue Conférence, a-t-il répondu hier en conférence de presse. Mais, personnellement, les stats ne m’intéressent pas si, à la fin, on n’atteint pas l’objectif qui est de finir le plus haut possible alors qu’il reste beaucoup de matches à jouer, qu’on a un effectif assez restreint et qu’on est en concurrence avec d’autres grandes équipes. Ça ne m’intéresse pas de gagner neuf matches de suite si à la fin, on n’a rien du tout. » »On ne regarde pas ce genre de série, même si c’est toujours bien de marquer l’histoire, a renchéri Valentin Rongier. Ça montre que le groupe tourne bien, on fait tout pour que cela dure sur le terrain. »
Garder la possession pour ne pas subir
Et pour poursuivre cette série, le coach olympien veut plus que jamais conserver son jeu de possession : « On fait des transitions si le match l’exige mais on préfère la possession. Contre Paris on aura des très bons joueurs qui se replieront très vite. Si on ne contrôle pas, qu’on ne défend pas sans ballon. J’ai envie de dire que l’on a aucune chance. (.) On va essayer de générer différentes situations avec le contrôle du ballon. » Il souhait la même chose à l’aller et ses joueurs avaient pourtant avoué eux-mêmes s’être peu à peu repliés au fil du match pour ne pas subir les transitions adverses. « Le important est de ne pas dénaturer notre jeu », rappelle cette fois Valentin Rongier.
Mbappé fait peur à Sampaoli
Mais Kylian Mbappé sera encore là. Encore marqué par le France-Argentine de la coupe du monde 2018, Jorge Sampaoli craint beaucoup le natif de Bondy. « C’est un joueur quasiment impossible à marquer. Il fait la différence balle au pied, avec les espaces, à la finition. Il faut un bon jeu collectif pour le marquer, individuellement ce n’est pas possible. » D’où la nécessité de conserver le ballon.
Une vente du Qatar démentie
Le PSG sera-t-il cédé après la coupe du monde au Qatar ? C’est ce qui était affirmé dans le show espagnol « El Chiringuito » la semaine passée. Une information qui a fait bondir les dirigeants parisiens, lesquels ont démenti et réagi sur RMC. « Ce n’est pas un hasard si cela vient d’un média espagnol bon marché », ont-ils fait savoir, avant de préciser que leur club « ni(ait) complètement et catégoriquement ces fausses nouvelles ».
Onze buts marqués en deux matches
Éliminé de la Ligue des champions et de la coupe de France, le PSG n’a plus que la L1. Et encore, les partenaires de Messi sont déjà presque assurés d’être champions et finissent en roue libre. Ce qui ne les empêche pas d’être efficaces : après avoir été fantomatiques à Monaco (défaite 3-0), ils ont remis les pendules à l’heure et viennent de battre Lorient (5-1) et de gagner à Clermont (1-6). Soit onze buts marqués en deux rencontres.