Avant la Ligue 1, doit-on s’inquiéter de la préparation de l’OL


En difficulté lors des matchs de préparation, l’OL a affiché un visage inquiétant durant les cinq rencontres disputées. Il sera désormais sans filet avec le retour prochain de la Ligue 1. 

Que vaudront les quatre défaites consécutives concédées lors de la préparation une fois le championnat bien lancé ? Voilà une question à laquelle il est impossible de répondre à l’instant T, mais pour l’OL, il vaudrait mieux que la réponse soit « rien » plutôt que « suite logique ». A 5 jours de retrouver la Ligue 1 par un déplacement à Strasbourg (dimanche 20h35), on ne peut pas dire que tout soit au beau fixe du côté du Rhône après une présaison compliquée. 

Entamée par un succès étriqué en fin de partie face au modeste De Treffers (1-2), la campagne de matchs amicaux s’est poursuivie par quatre revers, dont certains contre des adversaires à la portée normalement de l’Olympique lyonnais, comme Molenbeek (1-0) et le Celta Vigo (1-0). 

Avant la Ligue 1, doit-on s’inquiéter de la préparation de l’OL

A ce tableau peu reluisant, il faut ajouter quelques pépins physiques comme ceux de Dejan Lovren, absent pour le début de l’exercice 2023-2024, Alexandre Lacazette, ménagé face à Crystal Palace samedi dernier (2-0) et enfin Anthony Lopes. Touché à la tête, le gardien est incertain pour le voyage en Alsace. De fait, Laurent Blanc, principalement en raison du retour tardif des Espoirs français, n’aura jamais aligné ce qu’on peut considérer comme « l’équipe-type ».    

Des circonstances atténuantes.    

En plus de tout cela, il a fallu jongler avec l’encadrement de la masse salariale imposé par la DNCG qui contraint les dirigeants à compter les sous avant chaque transfert. Voilà pour les points qui pourraient expliquer cette préparation manquée concernant le jeu et les résultats. 

Car si l’entraîneur et son staff ont assuré que l’important était avant tout le travail physique, force est de constater que pour ce qui est de la tactique et des mouvements collectifs, il n’y avait pas grand-chose à voir. Peu de buts, deux lors de la première affiche, peu d’occasions franches créées et surtout, peu de folie, de créativité et d’aspects positifs à se mettre sous la dent. L’impression tout simplement que cette formation n’a pas progressé. 

. mais peu de choses positives à retenir

On peut retenir la bonne acclimatation de Clinton Mata, les promesses de Mohamed El Arouch ou les quelques minutes de Skelly Alvero mais hormis cela… Il aurait fallu un match de plus pour les Espoirs, afin de mieux juger de leur état de forme. 

Dès lors, faut-il s’inquiéter, alors que l’OL a fini 7e lors de la saison passée ? Pour Robert Valette, ancien coach de la réserve rhodanienne, c’est essentiellement le côté offensif qui le préoccupe. “Je trouve que face à Crystal Palace, ils sont montés un peu en puissance, mais il existe encore énormément d’incertitudes quant à l’ossature de l’équipe. Ce qui me gêne, c’est principalement l’absence de but, a-t-il appuyé. L’Olympique lyonnais n’a pas pris de grosses claques, mais le gros souci, c’est l’absence d’efficacité, et là, il faudra trouver des solutions. Je dirais qu’il n’y a toutefois rien d’alarmant, mais il faut régler ça tout de suite.” 

Comme l’encadrement technique, l’ex-défenseur estime qu’il faut avant tout mettre l’accent sur le domaine athlétique lors de la présaison. “Les stages estivaux doivent être costauds, taper dans les organismes car il faut préparer l’exercice à venir, a-t-il justifié. Il remet les corps en état de marche, et lorsque vous en avez qui sont en vacances pendant que les autres travaillent, il faut ensuite rattraper le temps perdu pour avoir une bonne préparation. Le staff a seulement 3-4 semaines pour y parvenir.”

La Ligue 1 comme juge de paix

Plutôt enclin à donner des circonstances atténuantes pour l’instant à Laurent Blanc, Robert Valette note que pour le Cévenol et ses adjoints, “tout ne se passe pas comme voulu”. Alors, avant de livrer ses impressions sur cet OL version 2023-2024, il préfère attendre un peu, rappelant que “la saison dernière, les matchs amicaux étaient plutôt convenables, et finalement, les premiers mois de Ligue 1 sont chaotiques. Selon moi, ç’a influencé la suite, a-t-il confié. En cas de bon résultat à Strasbourg, ça peut ensuite enchainer, mais attention, il faudra bien partir car Paris arrive vite.”  

Effectivement, l’Olympique lyonnais retrouvera les Parisiens dès le 3 septembre, et même si des remous perturbent actuellement l’équipe de la capitale, il faudra très vite être capable de répondre présent. Blanc, qui a livré une réponse à la fois énigmatique et humoristique au sujet de son avenir, dresse le constat de “problèmes à la finition et sur les coups de pied arrêtés”. En tout cas, ce n’est pas le travail qui manque dans le Rhône à l’approche du grand retour de la Ligue 1.