de la part du public, de la part des médias aussi. au point de remettre en question ses rêves d’enfant et son amour pour le tennis. Medvedev aura pourtant régalé le public tout au long de cette quinzaine à Melbourne et ce dernier ne lui a pas rendu et a souvent été irrespectueux avec le Russe. Daniil Medvedev touché et – on peut le dire – triste de ce désamour tout en racontant son cheminement qui l’a fait devenir le champion qu’il est aujourd’hui, au préambule de sa conférence de presse d’après finale. Bref, un monologue de plus de 4 minutes touchant où Daniil Medvedev se confie comme il l’avait rarement voire jamais fait. Daniil, sombre, triste. et pas seulement suite à sa défaite en finale !
Les états d’âme de Daniil Medvedev après sa finale perdue !
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« Vous rêvez d’y être »
Daniil en avait gros sur le cœur après ce match de titans. Le Russe est donc arrivé en conférence de presse dans le but de conter son histoire, son parcours : « J’ai pris une raquette pour la première fois à l’âge de six ans, le temps passe vite. Quand j’avais 12 ans, je m’entraînais, je jouais quelques tournois russes, et bien sûr je regardais les Grands Chelems à la télé, les grandes stars, les supporters. Vous rêvez d’y être. J’ai commencé à jouer quelques tournois de tennis en Europe. Ensuite, je pense que le grand défi pour chaque junior est de jouer dans les Grand Chelem juniors. C’est là que tu peux voir les pros. C’est le moment où vous vous dites, « Wow, je veux être là dans ce Grand Chelem à jouer contre les meilleures joueurs du monde. »
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« Le gamin en moi se demandait s’il devait continuer à rêver en grand »
A cet âge Je me suis dit : « Vraiment alors nous avons parlé pendant cinq minutes »
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Italien, je crois, il m’a demandé quelque chose et j’ai répondu en deux mots, pas d’autres questions. Il y avait des Russes, ils m’ont demandé des choses. Encore une fois, ce gamin se demandait s’il devait continuer à rêver en grand. »
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« Le gamin a arrêté de rêver. Le gamin va jouer pour lui-même. »
« Je ne vais pas expliquer pourquoi exactement, mais aujourd’hui pendant le match, j’ai compris que j’allais jouer au tennis.en fait, c’est drôle. Je parle juste de quelques moments où l’enfant en moi a arrêté de rêver, et aujourd’hui c’était l’un d’entre eux. Je ne vais pas vraiment dire pourquoi. A partir de maintenant, je joue pour moi, pour ma famille, pour les gens qui ont confiance en moi, bien sûr. Pour tous les Russes parce que je sens beaucoup de soutien là -bas. Je vais le dire comme ça. S’il y a un tournoi sur dur à Moscou, avant Roland Garros ou Wimbledon, j’irai là -bas même si je rate le tournoi de Wimbledon ou Roland Garros ou autre. Le gamin a arrêté de rêver. Le gamin va jouer pour lui-même. C’est tout. C’est mon histoire. »
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« Je ne suis pas sûr qu’après 30 ans, je veuille encore vouloir jouer au tennis »
Si Daniil Medvedev parle de ce gamin en lui, de la fin d’un rêve, c’est pour évoquer le désarroi qu’il a eu lorsqu’il a compris que le public ferait tout pour le déstabiliser en ce jour si spécial pour lui. Au delà de la défaite cruelle, du scénario rocambolesque, le Russe a été touché au plus profond de son cœur et a tenu à le partager : « C’est irrespectueux, c’est.décevant. Je ne suis pas sûr qu’après 30 ans, je veuille encore vouloir jouer au tennis. Quand j’ai aussi commencé à être dans les 30, j’ai commencé à jouer contre Roger, Novak, Rafa. Il y a eu beaucoup de discussions. Je ne pense pas qu’il y en ait autant en ce moment, mais je me souviens qu’il y avait beaucoup de discussions du style : « la jeune génération devrait faire mieux, doit être meilleure, plus forte ». J’étais comme gonflé à bloc. Ouais, essayons de leur donner du fil à retordre. Eh bien, je suppose que ces personnes ont menti parce que, à chaque fois que je suis entré sur le terrain lors de ces gros matchs, je n’ai pas vraiment vu beaucoup de gens qui voulaient que je gagne. »
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