«Oui, mes deux enfants sont vaccinés»


La ministre de la santé wallonne, Christie Morreale, était notre invitée ce vendredi pour un live avec nos internautes. Durant une heure, elle a répondu à toutes leurs questions, notamment autour de la vaccination et de la troisième dose.

Ce vendredi, la ministre de la santé en Wallonie, Christie Morreale (PS) était de passage dans nos bureaux pour répondre aux nombreuses questions de nos internautes quant à la crise sanitaire.

«Oui, mes deux enfants sont vaccinés»

En Wallonie, la campagne de vaccination pour l’administration de la troisième dose s’accélère encore. Ce sont ainsi 910.000 Wallons qui avaient déjà reçu cette dose booster en date de ce 17 décembre, et 250.

000 rendez-vous qui avaient été planifiés dans les centres. Objectif  : dépasser le million de Wallons vaccinés en troisième dose pour les fêtes de fin d’année. toutes les invitations pour les personnes de plus de 18 ans éligibles à cette troisième dose ont d’ailleurs été envoyées, nous explique-t-on.

Et l’avancement à 4 mois au lieu de 6, du délai entre la deuxième et la troisième dose, va permettre à 714.000 Wallons d’y être éligibles.

> Certains regrettent de devoir avoir une troisième dose, de ne pas pouvoir finalement revivre comme prévu malgré le vaccin.

Vous comprenez ces regrets de la population ?

Quand on a commencé la vaccination, on ne savait pas combien de temps cela allait durer. On savait qu’il y aurait une baisse d’immunité mais on ne savait pas après combien de temps. Le fait d’avoir été protégés durant six mois est positif  : on a sauvé des milliers de vies, et on a réussi à ce que tout ou presque reste ouvert, alors que la situation est pire en termes de contaminations qu’il y a un an, lorsque tout était fermé.

Mais à cause des variants, on doit s’adapter. Ce virus est vivant. On ne peut pas se dire « on avait dit qu’on vaccinerait en deux doses et ne pas bouger ».

On doit réagir. D’où cette troisième dose, à laquelle la population adhère puisque 85 % de la population souhaite avoir cette troisième dose, et le plus vite possible. On ne peut pas revivre normalement, c’est une frustration pour moi et pour la plupart des gens.

Je ne sais pas combien de temps encore on devra vivre encore avec ce virus, mais avec les dispositifs et les armes que l’on a aujourd’hui, on peut quand même avoir une vie sociale, une vie culturelle, aller travailler. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire qu’on ne sait pas avec certitude ce qu’il va se passer dans les trois ou les six prochains mois. La recherche avance, on voit qu’il va y avoir de nouvelles réponses avec de nouveaux vaccins adaptés au variant omicron, des médicaments…

> Quand le vaccin de Sanofi sera-t-il disponible chez nous ?

Le Novavax devrait être disponible début janvier.

L’agence européenne des médicaments doit donner son feu vert très prochainement. On ne peut pas aller plus vite que la musique et commercialiser un vaccin dont on n’a pas la certitude qu’il est sûr. Mais la Belgique avait pris les devants et en a acheté.

C’est un vaccin plus classique, les techniques utilisées vont rassurer les quelques personnes qui ont des réticences ou des méfiances à l’égard des vaccins ARNm ou des allergies aux composants des vaccins qui existent aujourd’hui. On a le luxe d’avoir quatre vaccins autorisés aujourd’hui en Belgique. Novavax viendra compléter ce dispositif et on estime qu’environ 10.

000 personnes vont vouloir se faire vacciner avec ce vaccin-là. Je souhaite ouvrir les portes à tous les hésitants vaccinaux en Wallonie, d’utiliser celui-là.

> Est-ce que vous avez des enfants et est-ce qu’ils sont vaccinés ?

J’ai deux enfants, de 16 et 12 ans, qui sont vaccinés car ils le souhaitaient.

Celui de 16 ans attendait avec impatience que ce soit possible pour lui. Dès qu’il a eu 16 ans, il est allé dans un centre de vaccination. Pour celui qui venait d’avoir 12 ans, on a discuté.

Je lui ai dit que je respecterais son choix, je lui ai expliqué la situation. Il a posé le pour et le contre et le lendemain, il m’a demandé à prendre rendez-vous dans un centre se faire vacciner. Tous les vaccins d’ailleurs, qui sont donnés, sont inoculés à des enfants.

Donc je n’avais pas d’inquiétudes.