Publié le 28 Sep 21 à 19 :34
Le Courrier Indépendant
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dans ce qu’il est convenu d’appeler les « zones d’ombre » du territoire de Loudéac Communauté, entre un clic et l’affichage d’une page web, on avait largement le temps d’aller se faire couler un café…Pas étonnant, avec un débit qui ne dépasse parfois pas 0,5 mégabits par seconde, quand la fibre optique offre au moins 200 Mbits/s.
Les laissés pour compte du numérique
/h2> Certains, plus optimistes, évoquent même la fin de cette année.D’autres zones sont en cours de travaux et certains viennent de se terminer comme à Loscouët-sur-Meu où la commercialisation sera possible dès la fin 2021.La zone Plussulien – Corlay – Le Haut-Corlay en reste pour l’instant à la phase d’études.
1590 foyers déjà éligibles
Mais 1590 foyers et entreprises du territoire de LCBC sont d’ores et déjà éligibles à la fibre optique. Les premiers à pouvoir demander leur raccordement ont été les habitants de Saint-Mayeux ; Caurel ; Saint-Thélo ; Trévé ; Saint-Caradec, Allineuc ainsi qu’une partie (115 foyers) des habitants de Guerlédan.
Les observations de la Chambre des comptes
Mégalis Bretagne, créé en 1999, couvre 1 233 communes et s’est vu confier, en 2013, la mise en œuvre du programme « Bretagne très haut débit » (BTHD), qui doit amener la fibre optique aux foyers bretons vivant en dehors des agglomérations.Dans un rapport du 1er septembre dernier sur ce syndicat mixte, la chambre régionale des Comptes pointe du doigt les retards dans le déploiement de la fibre optique sur le territoire breton.
« Alors que la moyenne nationale des zones moins denses d’initiative publique couvertes en fibre était de 20 % au quatrième trimestre 2019 (12 % en 2018), la Bretagne est non seulement moins couverte mais elle déploie plus lentement son réseau ».La Chambre régionale des Comptes
Au premier trimestre 2020, le territoire couvert par Mégalis comptait 1 206 000 foyers dont 6,2 % couverts par la fibre.« Nous n’avons pas attendu le rapport de la cour régionale des comptes pour savoir qu’il y avait du retard », répond Quentin Pichard, chargé de communication à Mégalis Bretagne.Si le déploiement de la fibre en Bretagne est plus lent qu’ailleurs, « c’est parce que dans le monde rural, le réseau est plus compliqué à construire qu’en milieu urbain. »
« Tout enfouir : l’idéal, mais… »
Le passage souterrain de la fibre optique demande deux fois plus de temps que par câbles aériens.
« Nous nous trouvons face à des exigences un peu contradictoires. D’un côté, tout le monde veut la fibre au plus vite, mais de l’autre, on ne veut pas se donner les moyens qui vont avec ».Quentin PichardChargé de communication du syndicat mixte Mégalis Bretagne.
Bien sûr, « l’idéal serait de tout enfouir », mais il se trouve que faire passer la fibre optique par le sous-sol « prend au moins deux fois plus de temps que de planter des poteaux. »Nous évoquions le cas d’un Loudéacien mécontent de voir des poteaux plantés en plus de ceux déjà existants devant sa propriété pour faire passer la fibre optique, et ce, alors même que des fourreaux prévus à cet effet avaient été posés en sous-sol.Mégalis, en tant que maître d’ouvrage du projet, a bien étudié la possibilité de faire passer la fibre par voie souterraine. « On ne plante pas des poteaux par gaîté de cœur », explique Quentin Pichard.En l’occurrence, les fourreaux qui passent devant la propriété de Joseph Le Texier « ne sont pas exploitables à ce jour. Disons que, si on l’avait fait, ce monsieur aurait pu avoir la fibre chez lui, mais pas les autres maisons derrière, faute de liaisons ».Et lorsque Mégalis se retrouve contraint de planter de nouveaux poteaux à côté de ceux qui existent déjà, c’est parce que ces derniers « ne supporteraient pas une nouvelle charge en plus de celle des câbles électriques ou téléphoniques ; ils s’écrouleraient… »Il arrive aussi fréquemment que, pour des raisons géologiques (sol pierreux, par exemple) il ne soit pas possible de faire passer la fibre par voie souterraine.Pour autant, ces passages disgracieux par voie aérienne n’ont pas forcément vocation à durer éternellement : « Un programme d’enfouissement total n’est pas exclu ». Mais il faudra tout de même patienter de cinq et dix ans…
« Couvrir 100 % des habitations bretonnes »
En attendant, Mégalis se fixe pour objectif raccorder « 100 % des habitations de la région, même les plus reculées ». Question d’équité entre les habitants. « Sinon, il y aurait eu une Bretagne à deux vitesses, avec en caricaturant un peu, celle des grandes villes et celle des champs… »Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre Le Courrier Indépendant dans l’espace Mon Actu. En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.