Penélope Cruz parle de sa famille, du syndrome de l'imposteur et de son rôle dans Madres Paralelas


Dans ce mélodrame hanté par le spectre du franquisme ce dernier ayant été massacré pendant la guerre civile espagnole qui a fait des centaines de milliers de victimes dans les années 1930.Janis entame alors une liaison avec Arturo et tombe enceinte. Dans sa chambre d’hôpital, elle se lie d’amitié avec Ana (Milena Smit), une adolescente qui n’est pas prête pour la monoparentalité. Leurs bébés sont placés en observation et échangés accidentellement, un fait que Janis découvre des mois plus tard. Elle décide de ne pas le dire à Ana pour des raisons qui deviendront bientôt claires, mais le secret la consume. Dans sa confession finale pleine de larmes, l’actrice est bouleversante. Sa performance brute et angoissée surpasse de loin son rôle explosif dans Vicky Cristina Barcelona, qui lui a valu un Oscar en 2009. Alors qu’elle est nommée à l’Oscar de la Meilleure Actrice cette année, Penélope Cruz nous parle du processus de tournage, riche en émotions, de ce qu’elle a ressenti en remportant le prix de la meilleure actrice à Venise près de 30 ans après ses débuts au festival, et des tenues de Janis, qui nous laissent deviner ses véritables intentions. 

Rencontre sans fard avec Penélope Cruz

Pedro Almodóvar vous a parlé de ce film pour la première fois il y a 20 ans. Vous souvenez-vous de cette conversation ?Il y a beaucoup de projets que Pedro abandonne en cours de route. Il a une imagination tellement débordante qu’il a parfois du mal à décider quelle histoire raconter parmi toutes celles qu’il a en tête. Mais celle-ci, je ne l’ai jamais oubliée. À l’époque, il m’avait proposé le rôle d’Ana, j’avais presque vingt ans de moins, mais j’ai toujours su que je voulais jouer Janis. Son personnage est resté gravé en moi. Quand Pedro m’a appelée pendant le confinement pour me dire que le film allait enfin se faire, j’étais très heureuse.