"La personne s’est présentée comme étant de l’assurance maladie"


Quentin a porté plainte après avoir été mis en demeure par une entreprise d’assurance qui l’avait démarché « abusivement » selon lui. Une enquête est en cours, menée par la répression des fraudes.Les tentatives de démarchage téléphonique sont nombreuses. Quentin en a fait l’amère expérience. Les ennuis ont commencé par un simple coup de fil.

“La personne s’est présentée comme étant de l’assurance maladie, en me parlant d’une réforme récente qui ferait que j’aurais le droit à plein de choses. Elle donne tout un tas d’informations sur moi, et la plupart des informations sont des informations qu’ont les services publics. Je confirme donc ces informations dont mon IBAN pour soi-disant créer un ‘espace personnel’. En tout cas, c’est comme ça qu’ils le présentent”, indique-t-il.

Sauf que ce n’est pas du tout un espace personnel, mais bien un contrat d’assurance. Deux contrats, même, que Quentin a signés électroniquement sans le savoir, quand il a confirmé au téléphone un code reçu par sms.Il s’agit d’une mutuelle et une protection juridique, des contrats que Quentin n’a jamais vus. En revanche, il a bien reçu un échéancier sur un an, avec un prélèvement de 40 euros par mois. Il a envoyé une demande de résiliation par courrier. Mais dans la foulée, l’entreprise lui a adressé des mises en demeure avec menace d’huissier. Il a donc fini par porter plainte pour escroquerie. Pourtant, dès la fin de la conversation avec le téléconseiller, Quentin avait eu un doute et le bon réflexe.

“J’ai fait directement opposition auprès de ma banque. Le problème, c’est qu’à aucun moment, ils ne présentent leur démarche comme une démarche commerciale. Au téléphone, je n’ai pas eu le nom de l’entreprise en question. Comme ils m’ont directement parlé d’assurance maladie et de réforme, je me suis dit qu’ils ne cherchaient rien à me vendre », explique-t-il.

« Ils savent très bien qu’au téléphone, on n’est pas vraiment dans une écoute active donc ils en profitent pour noyer le poisson et aller très vite pour laisser très peu de temps à la réflexion », insiste Quentin.

Plusieurs plaintes depuis un an

se fait appeler Milligestion nous a répondu qu’elle ne pouvait pas communiquer sur des enquêtes potentiellement en cours.Amélie Rosique avec Guillaume Descours