Pétrole américain  : la rentabilité d'abord


Publié le 5 avr. 2022 à 7 :20Mis à jour le 5 avr. 2022 à 7 :25Sur les petites routes de campagne texanes, à deux heures de Houston, les stations-service affichent ce 9 mars le gallon d’essence à 3,99 dollars et 9/10.

Au lendemain de l’annonce de Joe Biden de l’embargo sur le pétrole russe, en riposte à l’invasion de l’Ukraine, elles gardent encore ce dixième de cent symbolique sous la barre des 4 dollars, mais pour combien de temps ? Des stations-service de Californie vendent déjà l’essence à plus de 1,70 euro le litre – presque des prix européens, une hérésie au pays de Big Oil.Quand les cours du pétrole bondissent, un mot d’ordre suit généralement aux Etats-Unis, depuis la révolution du pétrole de schiste  : « drill, baby, drill  ! » – autrement dit  : forez à tout va. « Dieu a béni notre pays en lui donnant plein de pétrole et de gaz.

Pétrole américain  : la rentabilité d'abord

Utilisons-les », a immédiatement lancé le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, sur Twitter. « Les démocrates doivent laisser les Américains produire de l’énergie américaine », a renchéri le chef de file républicain au Sénat, Mitch McConnell, trouvant ainsi un nouvel angle d’attaque malgré le consensus bipartisan pour interdire le pétrole russe. « Il est temps de développer la production et les ressources énergétiques d’Amérique du Nord », a insisté son collègue de l’Ohio, Rob Portman.