Publié2 février 2021, 18 :43
Le phénomène médiatique du printemps dernier est forcé à une certaine transparence sur son activité financière, après qu’une vidéo en caméra cachée a révélé des négociations tenues dans la confidence.
Il taira le nom de son partenaire, mais ne bronche pas quand on évoque Melius, désormais Be Factor (lire ci-dessous).
Arnaqueur naïf ou pro de la mise en scène?
qui excelle dans la maîtrise de son image on verra bien ce que ça donne», poursuit-il. Pour l’instant, cependant, seules des infractions au code de la route ont été portées devant la justice, pour lesquelles il a été condamné à une peine pécuniaire avec sursis. La police vaudoise indique n’avoir reçu aucune plainte liée à ses activités financières ou celles de société du même type. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), lui, a reçu plusieurs signalements notamment de la part de la Fédération romande des consommateurs (FRC), mais n’a toujours pas ouvert d’enquête, rappelait encore «24 heures» début janvier. Le journal estime pourtant à au moins 250 le nombre de personnes séduites par Be Factor dans le Canton de Vaud, tandis que la société est sous enquête de l’Autorité des marchés financiers au Québec.Le business bouge plus vite que la justice«Il faudra bien que quelqu’un s’y penche, car beaucoup de gens ont perdu des grosses sommes là-dedans, analyse Sandra Imsand, spécialiste des MLM à la FRC. Mais il faudra de nombreuses nuits blanches. Les outils juridiques manquent et la pratique évolue très vite, chaque année de nouvelles stratégies apparaissent. On ne parle presque plus de vente d’objet mais de services, et la limite de la légalité est donc devenue encore plus floue. Heureusement, on reçoit un peu moins de signalements depuis quelques mois. Peut-être que les articles de presse ont pu rendre les gens plus attentifs.» La FRC récolte toujours les témoignages de personnes confrontées à des arnaques de type MLM sur son site internet.Jean-Pierre Fanguin répondait à 20 minutes en juin, au début du buzz autour de ses vidéos.20 minutes/François Melillo