détenteur du record du nombre de capes avec la sélection (474 entre 1988 et 2005), triple champion du monde (1990 à 1998), communique dans sa langue natale avec les joueurs français. Question de facilité et de rapidité, lui qui a été nommé après la démission surprise fin mars du Brésilien Bernardinho pour raisons personnelles. «La majorité d’entre nous a joué, joue ou va jouer en Italie. Les sept titulaires, en plus, comprennent tous l’italien donc il peut donner des infos plus rapidement (en match)», explique le capitaine Benjamin Toniutti.Des 14 joueurs retenus pour le Mondial, seuls les remplaçants Antoine Diez, Quentin Jouffroy et Médéric Henry n’ont en effet jamais évolué en «SuperLega». Qui accueillait la saison écoulée Earvin Ngapeth (Modène), Barthélémy Chinenyeze (Milan, Civitanova en 2022-2023), Jean Patry (Milan) et Antoine Brizard (Piacenza). Dans ses bagages, Giani, 52 ans et qui a eu sous ses ordres plusieurs Bleus à Milan et Modène, a emmené l’adjoint Roberto Ciamarra et apporté plusieurs marques de fabrique du volley italien : une dose de rigueur, un usage plus poussé des statistiques et une attention particulière portée au service, secteur dans lequel Giani veut voir les Bleus prendre davantage de risques. «On s’entraîne beaucoup, beaucoup plus», raconte ainsi Ngapeth. Notamment sur leur mise en jeu. «Etre agressif au service, c’est une marque du championnat italien. On a essayé de faire comprendre aux joueurs que c’est un secteur important qu’il faut travailler», explique Roberto Ciamarra.
L’Italie, le pays de la statistique en volley
. italien depuis plusieurs années des Bleus. Ces derniers ont progressé, et mécaniquement avec l’équipe de France, en se confrontant au plus haut niveau au quotidien, en Italie et en Pologne, les deux références. «C’est à partir du moment où 80% des joueurs sont partis dans les gros championnats à l’étranger que nos résultats ont commencé à décoller. On a fait un bond énorme» confirme Ngapeth. «En Italie, ça va plus fort, plus haut, plus vite. Il y a des équipes aussi fortes qu’une équipe nationale. On ne peut lâcher aucun match chaque week-end. Et on travaille beaucoup tactiquement» complète Chinenyeze.
Ils vont avoir envie d’une belle revancheBarthélémy Chinenyeze
Et Giani, que pense-t-il de ces nouvelles retrouvailles avec son pays natal, déjà affronté comme sélectionneur de la Slovénie et de l’Allemagne ? «Peu importe l’adversaire, il faut gagner. Une fois le match commencé, on n’y pense plus», a-t-il d’abord répondu mardi. Relancé sur ce qu’il ressentait en entendant l’hymne italien dans le camp d’en face, il s’est montré plus loquace : «C’est compliqué à expliquer, c’est un truc qu’on ressent de l’intérieur. Ca fait quelque chose.»