Après Maudet, «l’affaire Morel» : qui profitera du scandale ?


Et sur un plan éthique? C’est probablement sur ce distinguo, s’il a lieu d’exister, et sur d’autres points que les parties en litige débattront au pénal en cas de procès.

«Boule puante»

Cette affaire n’existerait pas sans les «informations» transmises par des tiers, dont on peut penser qu’ils connaissent Philippe Morel. A quelques jours du second tour de l’élection au Conseil d’Etat, c’est ce qui s’appelle une «boule puante», en jargon politico-médiatique. Les personnes qui dénoncent un comportement selon elles inadmissible du Dr Morel à l’époque, il y a dix-sept ans de cela, agissent-elles par jalousie, par intérêt électoral, ou, comme Heidi.news le pense, pour le bien commun, en lanceurs d’alerte si l’on préfère? Bref, la «boule puante» se justifie-t-elle?A qui profitera ce rebondissement qui survient à onze jours d’un second tour où s’affrontent la majorité rose-verte sortante et cinq candidats de la droite et du centre formant une «Alliance»? Politiquement et dans l’immédiat, c’est la seule question qui vaille.

Genève, sa droite, sa gauche, sa réputation

pour lequel Pierre Maudet s’est excusé)

«Dr Brewster»

non sur le second tour, mais sur la Revue genevoise de fin d’année : le Dr Morel fait penser à un personnage de «Tootsie», la merveilleuse comédie de Sydney Pollack. Où Dustin Hoffman, qui interprète un comédien au chômage se changeant en femme pour avoir du boulot, côtoie le «Dr Brewster», un homme assez sûr de lui, qui se fait rembarrer par cette incroyable Tootsie. Les plus avertis, et sur un autre plan, auront reconnu le biker façon Johnny Hallyday sous la mèche du Dr Morel. Mais avant la revue en décembre, on vote dimanche 30 avril dans le canton de Genève.