La pratique politique et les débats baissent de niveau à Madagascar


Alors que l’élection présidentielle approche à grand pas, le microcosme politique national se dégrade davantage. La pratique politique et les débats semblent être loin, très loin, de la nouvelle ère et de la nouvelle année à laquelle nous nous trouvons et au changement que les Malgaches aspirent. Sur les réseaux sociaux comme sur le petit écran, les acteurs politiques du pays, de l’opposition au régime, se livrent à des questions puériles et à des accusations bas de gamme, sans aucun intérêt constructif.

D’un côté, les détraqueurs du régime croient en la divulgation des « méfaits » des dirigeants au pouvoir, en tirant sur tous les côtés les problèmes d’infrastructures routières qui ne sont pas encore achevées malgré les promesses tenues. D’un autre.

La pratique politique et les débats baissent de niveau à Madagascar

Et voilà, par la suite, que le ministère de la Communication et de la Culture, brandit des sanctions envers ces auteurs de ces actes considérés comme « malsain ». La vielle expression qui dit que «  Celui qui veut noyer son chien l’accuse de rage » semble bien s’appliquer dans le microcosme politique nationale. L’opposition accuse le pouvoir parce qu’elle veut accéder au pouvoir. Malheureusement, les dirigeants se prêtent au jeu, au lieu d’avancer dans leur entreprise, parce qu’ils cherchent à protéger ses arrières.

Ainsi, le débat de fond qui nécessite un approfondissement plus poussé, en matière notamment de développement du pays, reste oublier. Plus personne n’évoque de la dégringolade de la monnaie nationale face aux autres devises étrangères, une situation qui demeure pourtant être à l’origine de l’inflation galopante dans le pays, et de la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité.

Même la question d’insécurité alimentaire qui sévit dans les parties sud et sud-est de Madagascar semble être oubliée dans cette rocambolesque, mais très polémique affaire de commercialisation d’enfants de moins de cinq ans dans le district d’Ikongo à laquelle les dirigeants, même le président de la République, se versent dans un faux débat puisque vente ou pas vente, la principale question, qui est à l’origine de cette situation ou non situation, demeure la pauvreté grandissante dans cette partie australe de Madagascar.

Accusés d’être à l’origine de la traine de la vie politique dans le pays, les dinosaures politiques de Madagascar, semblent visiblement avoir mieux fait que les jeunes pousses qui manquent d’expérience, de discernement et est encore, loin d’être mature et efficace en la matière. Incontestablement, il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que la situation politique dans le pays s’améliore.