Présidentielle 2022 : Mélenchon adoucit sa position sur l'Europe


Mélenchon (ici au Parlement européen à Strasbourg en 2018) adoucit sa position sur l’Europe pour convaincre à gauchePOLITIQUE – “La méthode a changé.” Invité de la matinale de France inter ce lundi 3 janvier, Jean-Luc Mélenchon a détaillé son changement de pied concernant l’Union européenne. Une position adoucie qui, espère-t-il, permettra “peut-être que certains fassent un pas” vers sa candidature à l’heure où le spectre d’une union de la gauche agite encore les débats.En 2017, le chef de file de la France insoumise proposait un plan en deux parties: réformer Bruxelles de l’intérieur ou sortir des traités en cas d’échec. “L’Europe, on la change ou on la quitte”, résumait-il le 24 juin 2016, dans une note de blog publiée le lendemain du référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne.Cinq ans plus tard, cette expression bravache ne figure pas dans la nouvelle mouture de “L’Avenir en commun” (AEC) le programme des Insoumis pour la présidentielle 2022. Et pour cause : Jean-Luc Mélenchon parle désormais “d’opt out” ou de désobéissance ponctuelle, loin d’un Frexit éventuel.

L’“opt out”, c’est quoi?

Comment Mélenchon explique cette évolution

Un changement stratégique assumé par les Insoumis. “Evidemment, on se perfectionne d’une campagne à l’autre et on examine les cas concrets”, a ainsi répondu le député des Bouches-du-Rhône, candidat à la présidentielle pour la troisième fois, pour qui “les conditions ont changé autour de nous, nous devons correctement évaluer le rapport de force pour être nous-mêmes dans un rapport de force.”Et d’ajouter : “il faut se rendre compte que si nous venions à dire, comme les Anglais, ‘au revoir, on s’en va’, cela revient à dire qu’on donne les clefs du camion à la nation allemande, ce dont on il n’est pas question à mes yeux.”Surtout, cette position quelque peu atténuée permet à Jean-Luc Mélenchon d’envoyer un message à ses différents concurrents à gauche à l’heure où la question des relations avec l’Union européenne s’affiche comme un des rares points de rupture entre socialistes, communistes, insoumis et écolos. “Sont-ils prêts à faire un pas vers moi?”, s’est-il interrogé, toujours sur France Inter. C’est la toute la question, qui est sans doute déjà vite répondue.

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