Congeler ses ovocytes… ou pas ? La question au cœur du podcast Marie et les œufs en neige


Dans une nouvelle série audio, Marie Cahu, célibataire de 35 ans, s’interroge : doit-elle congeler ses ovocytes avant qu’il ne soit trop tard ? Un questionnement qui en soulève de plus vastes sur nos choix de société.

À 35 ans, Marie, célibataire et sans enfants, comprend qu’il sera bientôt trop tard pour devenir mère. Ce constat déclenche un flot de questions : doit-elle se lancer dans un processus d’autoconservation d’ovocytes ? Veut-elle avoir des enfants ? Si oui, pourquoi ? Surtout, elle se demande : «Pourquoi les gens font des enfants ?» Tel est le point de départ de la série audio Marie et les œufs en neige (1), produite par Paradiso Media, tournée et écrite par la conceptrice-rédactrice Marie Cahu. Pour ce premier projet personnel, celle qui est aussi réalisatrice de films institutionnels mêle avec humour questionnements sociologiques et réflexions plus intimes. Deux épisodes (sur six) ont été mis en ligne le 12 mars (1).

Congeler ses ovocytes… ou pas ? La question au cœur du podcast Marie et les œufs en neige

À lire aussiSans couple, sans enfants, sans privations: elles ont fait du célibat leur mode de vie

Congeler ses «œufs»

Au début de l’histoire, Marie raconte : «J’ai enchaîné les histoires pourries, un palmarès impressionnant d’hommes indisponibles. Si je continuais comme ça, je n’aurais pas d’enfants.» Cette pensée lui donne le vertige. Le sentiment d’échec est à son paroxysme. En pleine crise d’angoisse, une amie lui souffle une idée : «T’as déjà pensé à congeler tes ovocytes ?». Dans son esprit, la graine est semée.

 »
data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js »
>

En France, la loi de bioéthique autorisant (entre autres) l’accès pour les femmes à l’autoconservation de leurs ovocytes sans motif médical, a été promulguée en 2021. Le prélèvement peut être effectué jusqu’à leur 37e anniversaire. Pour la trentenaire, le temps presse donc. Elle se lance alors dans les examens médicaux pour se préparer à la procédure, sans pouvoir anticiper le poids émotionnel que représentent le processus et les questionnements qui en découleront. Le premier d’entre eux étant : «Mais qu’est ce qui cloche dans mes relations amoureuses ?», suivi de «Tu pourrais envisager d’avoir un enfant seule ?»

À lire aussi«Je ne suis plus “que” mère et j’ai parfois l’impression de n’être personne»: ces femmes qui ont quitté le monde du travail à l’arrivée des enfants

Pourquoi fait-on des enfants ?

Dans le troisième épisode, dont la mise en ligne est prévue le 19 mars, Marie Cahu sort une nouvelle fois confuse d’une consultation médicale au Centre d’étude de conservation des œufs et du sperme humain (Cecos) d’Angers. La procédure est lourde. En vaut-elle réellement la peine ? Très vite, la jeune femme se questionne plus largement : pourquoi souhaite-t-on devenir parent ? Au bar, au travail, au supermarché et dans le bus, elle poursuit son enquête et se met à poser la question à qui veut bien lui répondre : ses proches comme des inconnus. D’après les réponses obtenues, le désir d’enfant proviendrait d’un certain «mimétisme social», d’un besoin de «laisser une trace», de «trouver un moteur, un donneur de sens», ou encore de l’envie de «ne pas vieillir seul». Sans oublier le poids de «l’injonction à la maternité», que Marie évoquera dans l’épisode suivant avec la militante féministe Michelle Perrot.

Les six épisodes de cette série audio (d’une durée moyenne de 28 minutes chacun) amèneront les auditeurs jusqu’au dénouement : Marie ira-t-elle au bout de sa procédure pour congeler ses ovocytes ?

(1) Marie et les œufs en neige, podcast tourné et écrit par Marie Cahu, produit par le studio Paradiso Média, réalisé par Marie Cahu et Théo Albaric, est disponible sur toutes les plateformes d’écoute de podcasts.