Le plus important syndicat de la fonction publique québécoise accuse le gouvernement Legault de vouloir « précipiter » le retour au bureau des fonctionnaires dans l’unique but de donner un coup de pouce aux commerçants du centre-ville de Québec à l’approche du magasinage des Fêtes.
À compter du 15 novembre, le gouvernement met en place son plan de retour au travail des fonctionnaires de l’État.
toujours selon une formule hybride.
Le président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Christian Daigle, reproche à la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, d’aller trop rapidement. Il fait remarquer que l’annonce de la fin progressive du télétravail à temps plein a été faite le 8 novembre, soit une semaine seulement avant le début du rapatriement.
Le télétravail fonctionne
on est efficace à 100 %» Vidéo : Des médecins de famille songent à abandonner la prise en charge (Le Devoir)
Des médecins de famille songent à abandonner la prise en charge
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Québec recule encore sur la vaccination obligatoire en santé
«il y a des gens qui doivent se faire dépister à tous les trois jours». Le ministre avait ajouté avoir l’intention d’être «ferme là-dessus»; de ne pas permettre aux travailleurs refusant de se faire dépister de rester en poste.
Le Devoir
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Denis Coderre dévoile huit clients
Denis Coderre dévoile huit clients L’aspirant maire Denis Coderre, dont les revenus ont dépassé 458 000$ l’an dernier, a dévoilé mercredi après-midi la liste de tous ses clients, sauf un. Il affirmait ainsi mettre fin à «la distraction» qu’a causé dans les derniers jours son refus de dévoiler ses activités dans le secteur privé depuis les quatre dernières années. Mercredi matin, le chef d’Ensemble Montréal a confirmé en entrevue éditoriale au Devoir que la liste de ses mandats au privé depuis sa défaite en novembre 2017 serait dévoilée cet après-midi, ce qui a été fait peut avant 13 h, par voie de communiqué. Un de ses huit clients des quatre dernières années, pendant lesquelles il a œuvré à titre de consultant pour plusieurs entreprises, reste toutefois secret en raison d’une entente de confidentialité. M. Coderre a d’ailleurs refusé de dévoiler dans quel secteur œuvre ce client gardé anonyme. Le communiqué de sa formation précise simplement qu’il s’agit d’une entreprise québécoise pour laquelle il a été conseiller stratégique de 2020 à mars 2021. Quant à ses revenus des dernières années, l’ancien maire de Montréal a livré un montant global, qui atteint 458 263 dollars en 2020, et non pas les montants qu’il a tirés pour chacun de ses mandats au privé. Les clients de Coderre, depuis sa défaite en novembre 2017 : Cogir : conseiller stratégique au développement international, de 2019 à mars 2021 Eurostar : administrateur représentant de la Caisse de dépôt et placement du Québec, de novembre 2018 à mars 2021 Fédération internationale de l’automobile : conseiller stratégique, de 2018 à 2019 Fondation de l’Hôpital général juif : ambassadeur, de mai 2018 à mars 2021 Parc Oméga : conseiller stratégique pour un projet avec les Premières nations en Outaouais et administrateur, de 2020 à mars 2021 Stingray : conseiller stratégique en développement des marchés, de 2018 à mars 2021 Studio Félix et Paul : conseiller stratégie en développement économique, de février 2020 à mars 2021 Client confidentiel : conseiller stratégique, de 2020 à mars 2021 M. Coderre a d’abord refusé dans les derniers jours de dévoiler la liste de ses clients avant d’être élu maire, avant d’affirmer mardi qu’il consulterait le conseiller à l’éthique de la Ville à cet effet. La tourmente que sa position dans ce dossier a causée, en monopolisant les questions qui lui sont posées dans le dernier droit de cette campagne, lui a toutefois valu de changer de cap mercredi, à quelques jours du vote.
Le Devoir
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Toute une horlogerie pour scruter les confins de l’univers
Il y aura de nombreux moments critiques à la suite de ce lancement, dont notamment le déploiement du télescope et de ses différentes composantes. Lorsqu’il sera en fonction, le télescope James Webb occupera un espace aux dimensions équivalentes à celles d’un terrain de tennis. Mais pour l’acheminer dans l’espace, il a fallu le rendre beaucoup plus compact. Il a ainsi été conçu de façon à pouvoir être plié, comme on le fait en origami, afin de pouvoir tenir dans la fusée la plus volumineuse dont on dispose actuellement, soit la fusée Ariane 5 dont le diamètre du carénage ne mesure que 5,4 mètres. La partie la plus délicate de la mission sera donc celle où le télescope se dépliera, une fois qu’il sera dans l’espace, ont souligné des artisans de la mission lors d’une séance d’information technique virtuelle organisée par la NASA. Ce déploiement comprendra environ 50 étapes majeures, et 178 mécanismes de libération devront fonctionner adéquatement pour que le télescope atteigne son état de marche. La fusée Ariane 5 déposera le télescope Webb sur une orbite précise à partir de laquelle ce dernier poursuivra par lui-même sa trajectoire jusqu’à sa destination finale, qui sera le second point de Lagrange L2, situé à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Le télescope Webb se retrouvera donc énormément plus loin de notre planète que le télescope Hubble, qui tourne autour de la Terre à 590 km d’altitude. Le télescope recherchera donc les premières étoiles et galaxies qui se sont formées après le Big Bang. Mais les chercheurs devront patienter, car ce n’est que l’été prochain (en 2022) que les premières lumières captées par le télescope seront transmises à la Terre pour être analysées par des scientifiques. Le télescope James Webb sera lancé depuis la base européenne située à Kourou, en Guyane française, où il est arrivé par bateau le 14 octobre dernier depuis la Californie où il a été construit et assemblé.
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Répondre à un autre besoin»
Christian Daigle a l’impression que le retour en présentiel des fonctionnaires vise principalement à revitaliser le centre-ville en y ramenant des employés qui seront appelés à dépenser dans les restaurants, cafés et autres commerces situés à proximité de leur lieu de travailAu contraire, affirme Sonia LeBel : le retour progressif présentement dans les cartons déplaît aux gens d’affaires.Si on écoutait les chambres de commerce et que la raison de notre plan de match, c’était de les favoriser», croit la présidente du Conseil du trésor, ce serait tous les fonctionnaires qui reviendraient aux bureaux.»M. Daigle reproche également à Sonia LeBel de ne pas avoir consulté les syndicats de la fonction publique dans l’élaboration de son plan de retour au travail en présentiel. Ces derniers auraient été avisés une heure seulement avant l’annonce de la ministre. N’ayant pas été mis dans le coup», Christian Daigle dit ignorer les modalités de retour au bureau de ses membres.On n’a aucune idée de comment va s’opérer ce retour-là au travail. On ne sait pas qui va être appelé en premier? Qui va être appelé en dernier? Selon quel ordre de priorité? Est-ce qu’il va y avoir un ordre? Est-ce que ça va être aléatoire? Est-ce que ça va être au choix de l’employeur? On ne sait pas non plus comment chacun des ministères et organismes va vouloir opérer de son côté à lui. Alors, pour nous, ça pose problème», indique le chef syndical.
Consultations
Pour l’instant, il est normal que des questions demeurent sans réponse, répond la ministre responsable de l’administration gouvernementale. Le Conseil du Trésor établit des barèmes, que chaque ministère a la responsabilité de respecter en fonction de ses besoins et de ses capacités.Ça peut être divergent d’un ministère à l’autre», rappelle Sonia Lebel. Ça dépend aussi des bureaux, des ascenseurs, de comment la configuration est faite, de la capacité informatique qui devra être ajustée.»Mme LeBel assure que des consultations auront lieu. Au fur et à mesure que ça va se faire, c’est sûr qu’on va travailler avec toutes les personnes concernées, autant les gestionnaires que les syndicats, afin d’aplanir les difficultés», précise-t-elle.Les principales questions et préoccupations du SFPQ concernent les mesures mises en place pour assurer la santé et la sécurité des fonctionnaires dans le contexte de la crise sanitaire liée à la COVID-19.Vu que les bureaux, vu que les ministères sont vides depuis presque un an et demi, on se demande comment est-ce qu’ils ont pu tout aménager ça pour être sécuritaires pour ne pas avoir plus de foyers d’éclosion que nous en avons présentement», note Christian Daigle.Il invite le gouvernement à se montrer exemplaire» dans les mesures qui seront appliquées à compter de lundi sans quoi des employés pourraient selon lui être tentés d’aller voir ailleurs.Les gens qui ne sont pas heureux vont peut-être juste quitter le bateau à ce moment-là. Alors, ça va accentuer la pénurie de main-d’œuvre que nous avons dans les différents corps d’emplois au niveau des ministères et organismes. Si l’employeur ne veut pas se retrouver avec encore plus de difficultés de recrutement qu’avant, eh bien il va falloir qu’il fasse attention lors du retour au travail», prévient le président général du SFPQ.