En mars 2020 43 % des électeurs avaient fait le déplacement quand même pour offrir un troisième mandat consécutif à leur maire (élu depuis 2008).
Un peu plus de trois ans plus tard, pour ces inattendues élections de mi-mandat, ce scénario pourrait cependant ne pas se reproduire à l’identique.Évidemment – si on ne tient pas compte de l’actuelle péripétie – François de Canson qui a déjà déclaré sa candidature, semble suffisamment solidement installé pour tutoyer le record de longévité de son père Philippe (maire 24 ans, de 1971 à 1995)… qui avait lui même égalé celle de son oncle François de Leusse (24 ans aussi, de 1947 à 1971).
Une histoire de famille(s)
que la menace se profile.
son successeur au poste de secrétaire départemental LR, Frédéric Masquelier, ne joue pas à cache-cache. « Ce qui est sûr, c’est que François de Canson ne représente pas les Républicains et n’aura pas le soutien du mouvement », tonne-t-il en rappelant qu’en 2020, le maire de La Londe avait été élu avec cette étiquette. Un premier pas vers la création d’une liste d’opposition ?
ça serait normal que Les Républicains soient représentés. »
Le RN et la gauche en embuscade
Le Rassemblement national aussi confie qu’il aimerait être de la partie et transformer les scores des scrutins nationaux en mandats locaux. Lors des dernières présidentielles, à La Londe, Marine Le Pen était arrivée en tête des deux tours (30,15 % au premier et 52,88 % au second). « On est en train de voir si on monte une liste, confie Stéphane Rambaud, député RN de la 3e circonscription qui explique étudier l’opportunité de cette candidature. On a envie d’essayer parce que ce n’est bien pour personne une élection avec un seul candidat. »
À gauche enfin, passé le moment de stupéfaction, on se met à rêver du temps où René Benedetto ajoutait le rose du Parti socialiste au tricolore de l’écharpe de maire. De 1995 à 2008, il avait vu François de Canson siéger sur les bancs de l’opposition.
Bernard Pothonier, secrétaire de la section du Parti socialiste (Hyères, La Londe, Le Lavandou et Bormes), avoue militer pour une candidature commune à gauche. « On pourrait tenter de réunir toutes les forces. Il y a des échanges informels parmi les représentants de la Nupes ». Une confidence confirmée par un cadre écologiste : « La discussion commence. »