»Dans des propos plus opérationnels, également rapportés par Ouest-France, le colonel Sébastien Jaudon qui dirige les gendarmes du département assume : «L’objectif était de mettre fin à la fête et d’encourager les gens à partir. Pour les empêcher d’écouter de la musique, nous avons saisi le matériel.»«L’intervention de cette nuit s’est passée dans d’autres conditions qui nous ont conduits à l’étape d’aujourd’hui. Cette nuit, on était dans une configuration de plusieurs heures d’affrontements avec des gendarmes durement touchés, aujourd’hui, on a pris le temps de présenter des options au préfet et d’opter pour le scénario de ce soir», a de son côté expliqué le général de gendarmerie au soir du 19 juin.
Il fallait pouvoir aller vite, saisir rapidement le matériel pour faire cesser le tapage et éviter des noyades
D’ailleurs certains ont été secourus par la brigade fluviale déjà la veille On comprend donc que la rivière (l’Oust) qui borde le site de l’hippodrome de Redon soit un élément qui a été pris en compte par les forces de sécurité»
«Je n’ai donné aucun ordre de destruction de matériel», assure le préfet
avocat qui a notamment pris la défense de plusieurs manifestants Gilets jaunes, a expliqué à RT France : «Les festivaliers étaient en infraction parce qu’ils n’avaient pas déclaré le rassemblement, manifestement. Et quand il y a une infraction, on peut employer divers moyens pour faire cesser le produit de celle-ci. En l’occurrence, c’était la sonorisation. Mais il aurait fallu une instruction du parquet, sinon ils n’ont pas à détruire le matériel de cette façon.»Au-delà des questions matérielles, un jeune homme de 22 ans a perdu sa main droite lors de l’explosion d’une grenade GM2L, et cinq gendarmes ont été blessés dont un au visage, au cours de cette opération.Antoine Boitel