Ravouka La souris scientifique (Nintendo Switch) : Le test


L’enfance, et sa grande sœur l’adolescence, sont l’occasion de contempler le monde avec un regard curieux et avide de connaissances en tous genres. Si l’adulte tentera le plus souvent de déceler bien des secrets plus ou moins tordus, la jeunesse se contentera le plus souvent de survoler un florilège de sujets, avec une candeur et un intérêt jubilatoire. Afin de répondre aux multiples questions des scientifiques en culottes courtes, les développeurs de chez Circus Atos proposent aujourd’hui un livre d’images atypique, dans la peau d’une petite souris pleine d’audace « Ravouka ».

Développé par Circus Atos, Ravouka la souris scientifique propose une immersion dans 4 univers naturels : le terrier et ses alentours, la forêt, l’étang et le jardin. Ces lieux de vie sont annoncés dès l’ouverture du soft, point de fioritures, la jeunesse n’attend pas.

Ravouka La souris scientifique (Nintendo Switch) : Le test

Petit explorateur en herbe

Quelle que soit la zone sélectionnée, le principe est fort simple (et fort répétitif). Le joueur contrôle une souris humanisée, tenant régulièrement, fièrement sur ses jambes, et déambulant à loisir un peu partout. Tandis qu’elle arpente le décor, joliment dessiné et colorié avec élégance rappelant certains livres d’images pour les plus jeunes, Ravouka se montre curieuse de tout ce qu’elle croise : fleurs, animaux… ces derniers donneront lieu à de maigrelettes animations, mais aussi et surtout à des fiches informatives fort bien réalisées.

La prise en main du soft est très rapide et les plus jeunes parviendront rapidement à parcourir les quelques petits territoires du jeu. Un bouton permet de déclencher l’animation tandis qu’un autre ouvre la fiche informative. La réalisation générale du soft est globalement propre (certains textes débordent néanmoins du cadre…), avec un contenu plutôt concis et lisible, des musiques mignonnettes, des bruitages adaptés. L’ensemble forme un cadre agréable de jeu. Le problème ne provient donc pas du cadre… mais du « jeu » que nous cherchons encore.

Une cible manquée

La principale question qui nous taraude après avoir clôturé le soft (comptez une à deux heures), porte vraisemblablement sur la cible des développeurs du jeu. Les plus jeunes, nous direz-vous ? À n’en point douter… et pourtant. L’une des premières fiches explique « le ver blanc mordille les radicelles des plantes ». Les radicelles. Un enfant. Le découragement risque bien vite de l’envahir ! Autre exemple. Les habitants du bois mort sont notamment les fourmis « Camponotus ligniperdus ». Allez, un dernier pour le plaisir, sur la fiche du chou de Bruxelles, l’enfant pourra y lire avec grande joie « légume crucifère bisannuel robuste initialement cultivé en Belgique au XVIIIème siècle ». Si avec ça, il ne devient pas le maître de la cour de récré… !

la fiche est bien faite, mais l’enfant reste passif ! Impossible de ne pas songer à ces jeux qui ont su marquer notre enfance (amis d’Adibou, levez-vous !) avec une implication certaine du jeune joueur. Comprendre le fonctionnement du potager impliquait notamment de s’en occuper. L’enfant comprenait ainsi les premiers mécanismes biologiques, et les retenait davantage de par ses actions…

Avec notre petite Ravouka, il n’en est rien. Les fiches s’enchaînent sans grande saveur, et même les adultes risquent très vite de s’en détourner. Le fun n’y est absolument pas. Le jeu n’y est pas. Il s’agit d’un joli livre d’images encyclopédiques qui peinent à trouver leur cible de part quelques incohérences dans le choix du vocabulaire employé notamment.

Ravouka la souris scientifique est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 13 euros environ.

Le saviez-vous ?

Si vous avez bien lu notre test, vous n’êtes donc pas sans connaître quelques connaissances précises sur le chou de Bruxelles, dont il existe plus de 110 variétés ! Sa popularité est grande au Royaume Unis où ses consommateurs sont nombreux. Mais ce n’est pas tout… afin de collecter de l’argent pour une association de lutte contre le cancer, Stuart Kettel s’est lancé un pari fou : à genoux, il s’est évertué à pousser avec son nez un chou de Bruxelles au sol, sur les 1085 mètres du mont Snowdown. Incroyable ce petit chou !