Réforme des retraites, défense des salaires... dans les écoles, la grève débute dès ce mardi, à quoi faut-il s'at...


Également partants pour manifester jeudi contre la réforme des retraites, les professeurs mettront en place des actions dès ce mardi pour défendre leurs salaires, à l’appel du Snes-Fsu.

La semaine sociale commence dès ce mardi dans les écoles, collèges et lycées. Un premier jour d’action à l’appel du Snes-Fsu qui vient s’ajouter à la grande journée de grève et de manifestation intersyndicale et interprofessionnelle de jeudi pour s’opposer au projet de réforme des retraites.

Réforme des retraites, défense des salaires... dans les écoles, la grève débute dès ce mardi, à quoi faut-il s'at...

Pourquoi ce premier pas mardi ? Pour quelle revendication ? « Il s’agit de défendre nos salaires, répond Bertrand Humeau, professeur au lycée Dhuoda de Nîmes et représentant du Snes-Fsu académique. Les discussions sur les revalorisations reprennent cette semaine avec le ministère et nous avions posé un préavis dès fin novembre pour mettre la pression. »

Pétitions et rassemblements mais peu de grève dure ce mardi

« Nous n’avons pas voulu supprimer l’appel de ce mardi mais l’idée c’est d’être massivement en grève jeudi aux côtés des autres syndicats et d’avoir un mouvement qui prenne d’autres formes ce mardi avec des pétitions, des rassemblements. »

Cette question des salaires est jugée « cruciale » par le syndicat qui la « porte depuis longtemps ». L’objet de la négociation qui reprend cette semaine est de décider la répartition de l’enveloppe de 635 millions d’€ votée dans le cadre de la loi de finances 2023 pour augmenter les salaires des enseignants.

Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, avait promis un salaire de 2000 euros net par mois pour les enseignants débutants à la rentrée 2023 et une revalorisation pour les débuts de carrière. Rien pour les autres, si ce n’est une deuxième enveloppe de 300 millions pour le « pacte enseignants » : des revalorisations soumises à des tâches supplémentaires.

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La FSU demande une hausse des salaires de 20%

« Emmanuel Macron avait promis en avril dernier une revalorisation de 10% pour l’ensemble des enseignants. Nous, nous demandons une revalorisation globale de 20% sans contrepartie qui nous permettrait tout juste de rejoindre la moyenne des salaires pratiqués dans les pays de l’OCDE », martèle Bertrand Humeau.

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Selon certains syndicats, il faudrait une enveloppe annuelle d’1,2 milliards pour assurer une hausse de 10% de l’ensemble des salaires, soit le double de celle prévue en 2023. Les discussions vont se poursuivre jusqu’à mi-mars environ avant les propositions du ministère pour la rentrée 2023.

Vers une grève très suivie ce jeudi 

Certains internats seront aussi fermés mercredi et jeudi soir, faute de personnel. L’unité syndicale joue beaucoup sur ce dossier. »