Région de Saint-Nazaire : comme cette école veut répondre aux besoins des entreprises locales


Par Coralie Durand
Publié le

4 Avr 24 à 15:40
 

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« Salut les jeunes ! » Dans ces grands halls, dans la zone de Cadréan à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), ce sont les jeunes en question qui tiennent le micro devant plusieurs dizaines de personnes. L’inauguration de l’Epan (École de production de l’agglomération nazairienne) arrive certes, tardivement après son ouverture – elle l’est depuis septembre 2022 – mais elle permet de rencontrer des élèves conquis par cette formule.À dire vrai, le vrai test commencera mardi 9 avril 2024, avec le début des épreuves du CAP RICS (Réalisations industrielles en chaudronnerie/soudage) option soudure. Ils seront treize à se présenter au nom de l’Epan. « C’est vraiment le maximum pour que les élèves soient bien formés », note Alexis Guilmain. Le directeur se montre plutôt confiant. Et pour cause : le taux de réussite dans les différentes écoles de production atteint les 90 %.

Alexis Guilmain est le directeur de l’Epan de Montoir ©Coralie DURAND

« Ils ont besoin d’être actifs »

Une vraie validation de méthode d’apprentissage : faire pour apprendre. Former pour recruter surtout, puisque le premier objectif est bien de répondre aux besoins des entreprises locales. D’où le choix pour celle de Montoir-de-Bretagne de se tourner vers la soudure, une compétence très demandée sur le bassin nazairien.À côté de l’apprentissage et du lycée professionnel, l’Epan se distingue par son emploi du temps : un rythme d’entreprise, à savoir 35 heures par semaine, mais avec 24 heures dans les ateliers. « Ils ont besoin d’être actifs », insiste Alexis Guilmain. C’est ce qui a séduit Angelo, 17 ans, actuellement en deuxième année.

Les salles de cours, ça n’est pas pour moi. Je me suis venu me renseigner lorsque ma mère m’en a parlé et j’ai vu que l’on faisait quelque chose de concret. C’est ce dont j’avais besoin.

Les partenaires et élèves de l’Epan réunis pour l’inauguration de l’école mercredi 3 avril 2022 ©Coralie DURAND

Des commandes pour les entreprises locales

Du concret, il y en a : même les commandes sont réelles. Les élèves travaillent en effet sur des pièces pour des industries locales, largement remerciées pendant l’inauguration, ou les mairies. Celle de Montoir-de-Bretagne a ainsi commandé du matériel pour le championnat de fléchettes qu’elle organise. La somme ainsi récoltée couvre le tiers du budget de l’école. « Cela permet aux jeunes de ne pas avancer un euro pour leurs deux ans de formation », alors que l’école est privée et hors contrat.

Comment diversifier

Son format se multiplie en tout cas à travers le pays, puisque de 27 en 2018, on arrive aujourd’hui à 67 écoles de production en France aujourd’hui. Celle de l’agglomération nazairienne pourrait prendre encore un peu plus d’ampleur très vite. « Dès septembre, on aimerait proposer aussi aux titulaires du CAP de le compléter avec l’option chaudronnerie ». À plus long terme, l’Epan mène aussi une étude de faisabilité pour voir comment diversifier les métiers. Toujours selon les besoins des entreprises.Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.