La mutation du quartier de la gare de Langon est en marche. Depuis près de 10 ans, les élus du territoire ont bien ciblé cette zone urbaine de 52 hectares, à cheval sur les communes de Langon et Toulenne. La proximité avec la métropole bordelaise, à 25 minutes de la sous-préfecture en train, attise les convoitises.
Ce secteur a besoin de muter pour répondre aux enjeux de demain. Il part avec du retard : manque de logements et de services…La mutation du quartier de la gare de Langon est en marche. Depuis près de 10 ans, les élus du territoire ont bien ciblé cette zone urbaine de 52 hectares, à cheval sur les communes de Langon et Toulenne.
La proximité avec la métropole bordelaise, à 25 minutes de la sous-préfecture en train, attise les convoitises. Ce secteur a besoin de muter pour répondre aux enjeux de demain. Il part avec du retard : manque de logements et de services, difficulté d’accès, dangerosité pour les deux roues et stationnements insuffisants.
L’arrivée du RER Métropolitain en 2028 va doper le nombre de passagers annuels. Il passerait de 700 000 personnes à plus d’un million à court terme et même 1,5 million dans 15 ou 20 ans. « Il faut que l’on soit en ordre de bataille », exhortait le maire de Langon lors de la présentation du plan Mobiltés 2024-2034, il y a quelques mois.
Jérôme Guillem a conscience que sa commune ne pourra pas remodeler le quartier de la gare seule. « Nous avons mis tous les acteurs et financeurs autour de la table : Communauté de communes, Département, Région, État, SNCF. »
Où sera construit le parking silo ?
L’Établissement public foncier a missionné un bureau d’études spécialisé pour une étude d’envergure.
De quoi scanner, parcelle par parcelle, ce quartier désordonné. Les premières conclusions ont été présentées aux élus avant l’été. Les enjeux sont multiples et vont bien au-delà du parvis de la gare, baptisé pôle multimodal.
Plusieurs pistes sont envisagées à moyen et long terme : réduction du giratoire de Guyenne, passerelle piétonne-vélo pour permettre aux usagers venus de Toulenne d’accéder au site, autre accès depuis le cours de Verdun, stationnement dédié pour les autocars, réhabilitation des logements sur le parvis de la gare, nouvelle zone d’activité pour les entreprises et les administrations côté supermarché, augmentation de la capacité du parking, etc.Sur ce dernier point, la SNCF a suggéré la construction d’un parking silo de 280 places. « C’est insuffisant, il faut envisager un équipement de 400 places », renchérit le maire en pointant les nombreuses voitures garées de façon anarchique près du Super U et le long de l’avenue de la République.
Où sera érigé ce parking à étages ? « Au bout du parking actuel ou sur un terrain voisin, ce n’est pas encore décidé. »
Qui va payer ?
Les nouveaux quais de la gare devront être prêts pour 2028. « Nous aimerions que le parking silo soit construit pour l’arrivée du RER.
Mais il faut que la question du financement soit réglée assez vite. » Pour le parking, Jérôme Guillem a proposé de ponctionner un petit pourcentage des billets de train. « Ce système existe dans d’autres régions.
Il est lissé sur du très long terme, c’est presque indolore pour les usagers du rail. »L’élu poursuit : « Les habitants de Langon viennent à la gare à bicyclette ou à pied, quasiment pas en voiture. Le parking est utilisé par les habitants de Communauté de communes, et même au-delà.
Le syndicat Sud-Gironde mobilités doit s’impliquer, le Département, la Région et l’État aussi. » Une convention d’objectifs doit être signée à la rentrée entre les différents acteurs du pôle d’échange multimodal.