rencontre avec Sara Mortensen et Lola Dewaere -


A la fin de la saison 2

France Net Infos  : La vie d’Astrid va donc évoluer…

Sara Mortensen  : Le gros challenge qui se présente à elle, c’est de savoir si elle va réintégrer la brigade criminelle et comment elle va y parvenir. Elle va être obligée de retourner un peu dans les affres du passé.

Elle va se confronter aux traumatismes de son enfance et de son adolescence. Elle va donc un peu régresser sur certains aspects. Mais, en même temps, son point de repère, c’est Raphaëlle, un véritable électron libre, qui est tout sauf stable, mais qui la rassure.

rencontre avec Sara Mortensen et Lola Dewaere -

Elle prèfere maintenant gérér les imprévus. Ce qui est quand même fou ! Chacune déteint un peu sur l’autre maintenant.

France Net Infos  : Soumettez-vous des idées aux auteurs ?

Sara Mortensen : On n’arrête pas mais ils ne nous écoutent pas forcément  ! Quand je reçois les textes, je repasse souvent derrière…Parfois, je passe des heures par épisode à discuter de certaines choses.

Ca arrive qu’on propose nos versions aux auteurs parce qu’on connaît par cœur nos personnages  !

France Net Infos  : Comment travaillez-vous votre personnage Sara ?

Sara Mortensen  : Il fallait que les neurotypiques puissent s’indentifier aux personnages. Ce qui est important, c’est que les personnes qui sont concernées de près ou de loin, ne se sentent ni trahies ni caricaturées. Je me mets toujours une grosse pression.

J’ai rencontré beaucoup de personnes que j’ai regardées et écoutées. C’est vrai que de nombreux autistes ont une diction particulière parce qu’ils ont un rapport aux mots différent. Il pense beaucoup par images.

Sur le tournage, j’essaie donc de me concentrer sur tous les détails. Au début, Astrid avait le regard fuyant et maintenant Raphaëlle fait partie des personnes qu’elle arrive de plus en plus à regarder dans les yeux. Elle l’accepte dans son petit espace privé quand elle est en crise.

France Net Infos  : On imagine que vous recevez souvent des messages de la part du public…

Sara Mortensen  : Souvent, je reçois des messages me disant  : « moi aussi je suis un/une Astrid » ou « je suis maman/papa d’un/une petit(e) Astrid ». C’est extraordinaire  ! Je me sens, malgré moi, un peu « ambassadrice » de la neurodifférence et je fais très attention à ce que les termes employés soient les bons. Beacoup d’autistes s’identifient mais dans la vraie vie Astrid ne pourrait pas exister telle qu’elle est.

Elle reste un personnage de fiction.

La saison 3 d’Astrid et Raphaëlle, tous les mercredis soirs sur France 2.

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