À la rencontre d’Alain Bouvelle, enfant du pays et autodidacte à la guitare


À question de savoir comment il se définit en quelques mots, Alain Bouvelle répond directement qu’il est « un enfant du pays, né à Tonneins de mère gasconne et de père chti’. Je passe ma jeunesse et fais mes études à Agen pour aboutir à Bac B et prépa Hec. »À ce moment des confidences, Alain « tique », HEC n’étant pas « son truc » à 20 ans, émigrant dans la Drôme, il devient alors

« instit ».

« Je fonde une famille, poursuit-il, « et avec ma femme Christine nous avons trois enfants : Audrey, Clotilde, Andréa ».Le métier d’instituteur lui va, l’épanouit mais, il reste en lui une envie inassouvie.

L’appel de la musique

Il poursuit : « A la quarantaine, je retourne dans le Lot-et-Garonne et je quitte l’éducation nationale, révèle-t-il pour enfin donner libre cours à sa passion pour la musique.

Alain plonge alors dans l’enseignement musical, goûte à la scène, à l’engagement associatif.La vie ne sera pourtant pas un long fleuve rempli de musique uniquement. Grands-parents, Alain et Christine auront la douleur de perdre leur petite-fille de 4 ans mais auront le bonheur d’être entourés de cinq autres petits-enfants.

« À la soixantaine je quitte le 47 pour les Landes, ajoute-t-il se demandant si l’appel de la forêt, celui de l’océan, ne se mêleront pas à l’appel de la musique ! « Ma vocation est spontanée. Pas de contexte familial à part un oncle qui joue un peu de violon et un autre de la trompette à la « clique de Tonneins », sourit-il ! Un peu de batterie, la première guitare à 15 ans, l’apprentissage de la base en autodidacte et je découvre le « finger picking avec Christian Laborde. C’est l’époque des premiers petits groupes amateurs à Agen (plutôt Beatles que Stones…).

Et les découvertes se succèdent : le rock puis très vite le rock progressif : The Who, Led Zeppelin, Genesis, Yes, Ekseption…Alain part dans la Drôme où il est subjugué par le son des guitaristes tels que Joe Pass ou Wes Montgomery et découvre le jazz et l’improvisation. Toujours en autodidacte, il se forme à l’harmonie jazz et participe à des stages avec des musiciens importants de la scène jazz (Michel Perez, Henri Texier, Alain Brunet…)Intarissable, il égrène les créations ou les groupes pros qu’il intègre dans le style jazz ou rythme and blues avec lesquels il fait des premières parties d’artistes (Gwendal, Miche Portal, Sonny Stitt) et côtoie le clan Petruccianni Michel et ses frères. La liste est longue.

Il commence à donner des cours de guitare, à encadrer des formations jazz amateur, à assurer l’enseignement musical dans différentes écoles dans le 46 et 47.

Création de Muziketo

L’association née en 2023 en Pays de Serres s’implante au château d’Aubiac en 2010. L’objectif est double : continuer à organiser des concerts et proposer des ateliers de pratique musicale adulte encadrée.

La municipalité les soutient. Alain déroule alors une cascade impressionnante d’événements créés et de rencontres faites avec des musiciens locaux ou artistes étrangers connus des initiés.Parmi les artistes de la scène régionale, qui ne connaît pas la chanteuse Dalila Laborde avec qui il fonde le groupe Beyond Blue, le rappeur Prince Negaafellaga, et les musiciens de la scène toulousaine (Guillaume Gendre, Carsten Weinmann.

) Il y a 3 ans naissait Stix and Strings quartet.Le premier album personnel est ensuite né : « Kaléïdoscope ». Enregistré au studio Ephémère d’Astaffort, généreusement prêté par Francis Cabrel, il part d’une volonté de marquer d’une pierre toutes ces années de musique, de laisser une modeste trace de mon petit parcours conclut Alain Bouvelle.

À découvrir le 5 avril, lors du concert donné dans la salle des fêtes d’Aubiac.