Le projet du Réseau express métropolitain (REM), qui accélère le développement économique et immobilier en banlieue de Montréal, soulève les inquiétudes de plusieurs résidents, qui craignent de voir leur quartier se transformer au terme de ce chantier, pour le meilleur et pour le pire. Troisième et dernier texte de notre série.
Le train léger de la Caisse de dépôt et placement du Québec n’entrera en fonction qu’au printemps 2024 dans l’ouest de l’île de Montréal, mais déjà, les projets immobiliers en hauteur pullulent dans ce secteur, actuellement pauvrement desservi en transport en commun.
Au point d’en faire un enjeu électoral, notamment à Pointe-Claire, une ville liée d’environ 31 300 habitants qui connaît un véritable boom immobilier.
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L’arrivée potentielle de milliers de nouveaux résidents à Pointe-Claire, où un projet immobilier distinct de plus de 700 appartements sur l’avenue Frontenac a par ailleurs été approuvé à la mi-septembre, parmi tant d’autres, soulève par ailleurs des inquiétudes liées à la capacité de la Ville de fournir des services de base adéquats à autant de personnes. « J’ai de la misère à trouver des camps de jour pour mes enfants l’été.
Il faut faire la file parce qu’il y a trop de monde », constate déjà Mariève Paradis, une résidente de Pointe-Claire, qui s’inquiète aussi du manque de logements abordables dans ce secteur, où les prix sont en augmentation sur le marché immobilier.
« Je veux empêcher ça. »
Il reconnaît toutefois que celle-ci doit être mieux encadrée.
« On ne peut pas complètement arrêter les développements, mais on peut les contrôler », fait-il valoir, tout en soulignant l’importance, notamment, de trouver un « équilibre », entre les différents types de logements qui seront construits, afin qu’on y retrouve non seulement des immeubles en copropriété, mais aussi des appartements locatifs et des résidences pour personnes âgées, entre autres. Le candidat à la mairie promet d’ailleurs, s’il est réélu, de tenir une consultation publique dès janvier 2022 dans le cadre du processus de création du nouveau plan d’urbanisme de la Ville de Pointe-Claire, afin de mieux baliser son développement.
indique-t-il.
« Un changement de mode de vie »
l’effervescence immobilière se fait aussi sentir à quelques années de l’arrivée du REM, qui comptera une station à cet endroit.
C’est d’ailleurs près de ce futur arrêt du train léger que les promoteurs immobiliers Broccolini et RioCan comptent transformer un centre commercial en un ensemble de nouveaux immeubles qui comprendront notamment des bureaux, des commerces et au moins 1000 nouveaux logements.
qui devra adapter ses services et ses infrastructures routières en conséquence, estime M.
Plamondon.
entrevoit le promoteur faute d’avoir les moyens de s’y acheter une maison.
« L’arrivée de nouveaux résidents, de nouveaux projets, ça ne veut pas dire que ce seront des projets négatifs », rappelle d’ailleurs M. Plamondon, qui est conscient qu’il ne sera sans doute pas facile de rallier les résidents autour de ces nouveaux développements.
Il rappelle d’autre part que le REM viendra corriger une importante « lacune » dans l’ouest de l’île de Montréal : l’absence d’un réseau de transport collectif structurant.