au nom de la parité je crois tu es super-heureuse c’est plutôt bien vu je regardais sur Internet » « Bon Dieu À moins six 3, 2, 1”. C’est parti. “Bonsoir Marine Le Pen, bonsoir Emmanuel Macron.
” » « Tout se casse la gueule » « Lui n’a que quatre feuilles, chacune avec dix lignes de son écriture. Elle a entassé une pile de dossiers devant elle. Le tirage au sort l’a désignée pour commencer.
Dès le début, elle cogne et en fait un concentré de tous ses arguments contre lui. C’est son best of : l’euro, le candidat bobo, la GPA, tout y passe. Je me dis : “Notre ordonnancement va se casser la gueule.
Comment va-t-on repartir dans le déroulé ?” Son propos liminaire à lui est long aussi. Et nous, dans l’oreillette, on a en permanence Nayl et Field, non-stop, qui ne font que nous parler du temps. “Elle a deux minutes d’avance, cinquante secondes de retard.” “Il faut rattraper son retard, vous n’y arriverez plus, réveillez-vous !” Ça devient une obsession.
On a les chronomètres devant nous, on compte, on regarde les séquences qu’on a prévues et on doit en plus veiller à l’alternance, entre Le Pen et Macron bien sûr, mais aussi entre Jaku et moi. Je veux poser une question sur l’apprentissage ? Dans notre conducteur, il est écrit que c’est dans la séquence 12, mais on est en retard et dans l’oreillette, ils te disent : “On saute à la 17 !” Je suis avec mes feuilles, je vais jusqu’à la 17. Et là, ça change tout ! Je passe un mot à Jaku : “Tu veux prendre la 17 ?” Du coup, la question qui était pour Macron – “Vous êtes un défenseur de l’Europe.” – doit être adressée à Le Pen – “L’Europe pour vous est l’origine de tous les maux.” Bref, on est obnubilé par ce pilotage matériel, par ces règles calibrées et validées par les candidats pour qu’aucun ne prenne l’ascendant à cause de nous.
» .