retrouvez les annonces faites par Jean Castex et Olivier Véran


Les mesures craintes de couvre-feu pour le réveillon du 31 décembre n’ont pas été prononcées par le premier ministre, Jean Castex, lundi 27 décembre. « C’est une bonne nouvelle pour les restaurants. J’avais de nombreux appels de restaurateurs s’inquiétant des annulations », réagit Roland Héguy, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH). Mais le soulagement a été de courte durée. « La consommation dans les bars et cafés ne pourra plus se faire seulement debout, mais seulement de manière assise », à compter du 3 janvier et pour « trois semaines », a annoncé le chef du gouvernement. « Mon sentiment est que la liberté de travailler normalement se réduit de plus en plus. Mais si nous voulons rester ouverts, nous devons suivre les conseils à la lettre », estime M. Héguy. « C’est un tour de vis très sévère. Une catastrophe pour les bars et les cafés. C’est une fermeture déguisée », s’inquiète Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants (GNI), autre syndicat professionnel. L’injonction faite aux entreprises de rendre le télétravail obligatoire, quand cette disposition est possible, en tout cas de l’imposer trois ou quatre jours par semaine aura également des répercussions sur la restauration. Dans ce contexte, les syndicats professionnels réclament un nouveau soutien financier. « Nous demandons des mesures de chômage partiel avec une prise en charge à 100 %. Et, en fonction de la taille des entreprises, soit un accès à une dotation versée par un fonds de solidarité, soit une aide sur les coûts fixes », déclare M. Chenet. Depuis quinze jours, ce filet de sécurité a repris du service pour les traiteurs, les discothèques et les acteurs de l’événementiel touchés par les restrictions liées à la nouvelle vague pandémique. « L’annonce de l’annulation de toutes les cérémonies de vœux en janvier est le coup de grâce pour les traiteurs », estime M. Chenet. « Aujourd’hui, les mesures d’accompagnement déjà en place se déclenchent lorsque la baisse d’activité atteint 65 %. Nous souhaitons qu’elles soient étendues à toutes les entreprises touchées par les nouvelles mesures et que ce seuil redescende à 50 %. Il faut également que les remboursements des prêts garantis par l’Etat (PGE) soient décalés », précise M. Héguy. Une réunion est programmée à Bercy début janvier pour discuter de ces modalités d’accompagnement financier. Laurence Girard