qui a vu arriver au pouvoir la gauche avec l’élection de M et qu’il se voit démenti peu de temps après par la Fédération internationale de football – même si la compétition se tiendra bien dans l’Hexagone cette année-là. Alors en déplacement à Suze-la-Rousse (Drôme), M. Mitterrand se serait « délecté » de cette « maladresse » commise par son premier ministre de droite, parti en campagne contre lui. Toujours pas déclaré candidat à sa propre succession, à plus de deux mois du scrutin, le socialiste regarde la campagne d’en haut. Il ne fait pourtant « aucun doute » qu’il mène déjà campagne, « pour une présidence d’un nouveau style », estime Alain Rollat. Le président sortant est persuadé que les électeurs « ne rêvent plus aux remèdes miracles, ni aux vendeurs de catalogues », mais attendent plutôt « du chef de l’Etat qu’il se comporte, plus que jamais, en arbitre, en médiateur, en gardien de la cohésion nationale ». Il se rêve alors porteur d’un « autre rôle présidentiel » : celui d’« artisan en chef » de l’approfondissement de la construction européenne.