Ça fait partie de la stratégie globale de l’équipe et de Yannick (Bru, le manager) pour cette année. On a vu en fin de saison dernière qu’on a manqué un peu de jus. Donc ça ne m’inquiète pas mais ça me force aussi à faire des performances tous les week-ends parce qu’on sait qu’il y a des rotations et que tout le monde a la chance de s’exprimer.
On a un groupe de qualité, on s’est renforcé sur le champ profond. Ça tire tous les joueurs vers le haut, c’est positif. Quand on n’est pas dans le groupe, ça permet de se reposer un peu plus.
Et de voir les mecs jouer, ça donne encore plus envie de revenir et de faire de bons entraînements. Je pense que c’est une boucle vertueuse.À titre personnel, vous avez appris de l’an dernier par rapport à ça ?La saison avait été très longue.
J’avais repris le 3 juillet pour préparer la Coupe du monde et j’ai fini par la finale du Top 14 le 29 juin. Évidemment, j’ai fini fatigué. Le club s’est renforcé à mon poste avec les arrivées d’Arthur Retière et Enzo Reybier.
Ça va nous aider à passer un cap et d’arriver plus frais au moment des phases finales de Coupe d’Europe et de championnat.Seriez-vous favorable à une limite de nombre de matchs pour les internationaux ?(Il réfléchit) Ce n’est pas à moi de décider mais ça peut mettre les clubs dans une situation compliquée. S’il y a trois blessés sur le poste d’ailier, qu’est-ce qu’on fait ? Je ne suis pas le mieux placé pour répondre mais c’est sûr, on joue beaucoup de matchs, c’est fatigant.
Après, je suis très content de jouer tous les week-ends dans des stades pleins.L’usure n’est que physique ou aussi mentale ?Quand la saison dure un an, entre la Coupe du monde, le Six-Nations, le Top 14, c’est un vrai marathon. C’est aussi éprouvant mentalement mais c’est notre métier.
Il faut tout le temps se remette en question, ça fait partie du job.Quel regard portez-vous sur le début de saison de l’UBB ?Si on n’avait dit qu’on gagnerait 46-26 contre le Stade Français, on aurait tous signé. Après, c’est sûr, on laisse passer le bonus offensif en fin de match.
À Lyon, l’année dernière, on s’était cassé les dents et cette fois, on ramène un point (28-26). On laisse encore filer trois points mais par c’est mieux par rapport à l’an dernier. Il faut espérer que les points perdus en route ne vont pas coûter trop cher à la fin de la saison.
Ça fait partie de notre apprentissage. Lors des prochains rendez-vous, nous serons plus vigilants sur les fins de matchs.L’attaque de l’UBB a vite retrouvé ses marques.
C’est en défense qu’il faut rectifier le tir ?On arrive à marquer beaucoup de points mais on en encaisse aussi beaucoup. Il faut arriver à être plus rigoureux en défense. C’est ce qui va nous faire passer un cap.
Est-ce que vous vous êtes fixé des objectifs personnels pour cette saison ?Pas des objectifs chiffrés mais plutôt globaux. Je suis encore jeune, j’ai envie de progresser, de jouer en équipe de France, et de gagner des titres avec l’UBB et les Bleus.Il y a un an, vous avez connu votre premier match de Coupe du monde avec le XV de France.
Qu’est-ce qui a changé depuis pour vous ?Depuis, j’ai joué une saison de 30 matchs. J’ai rejoué en équipe de France, j’ai rejoué des phases finales avec l’UBB… J’ai plus de la maturité, j’ai gagné de l’expérience. J’étais arrivé sur la pointe des pieds à la Coupe du monde.
Aujourd’hui, je me sens mieux préparé pour certains matchs. Ça m’aide.Quels sont vos axes d’amélioration ?