La ruée vers la voiture électrique est-elle trop rapide ?


Dont acte. Fin octobre 2022, l’Europe validait le projet de transition vers l’électrique. À partir de 2035, tous les véhicules neufs proposés sur le marché seront 100% électriques. Plus d’hybrides et encore moins de thermiques. Une décision radicale mais nécessaire pour répondre aux enjeux écologiques.

Dans une interview accordée aux Echos, Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur, explique que la transition sera plus compliquée qu’on ne l’imagine. Aussi, il n’exclut pas un changement de programme en cours de route.

La ruée vers la voiture électrique est-elle trop rapide ?

De nombreux défis

Selon Thierry Breton « la généralisation en 2035 des véhicules électriques constitue une énorme transition à la fois pour l’industrie, les consommateurs, les employés et tout l’écosystème automobile, y compris des milliers de PME ». Et d’ajouter  :

C’est certainement la plus forte transformation industrielle qu’ait connue l’Union européenne.

Surtout, la transition vers le 100% électrique présente de nombreux défis. D’abord celui de l’emploi. Selon Thierry Breton, « le passage à l’électrique détruira 600 000 postes » sur les 13 millions de personnes vivant de l’industrie automobile. Le deuxième défi est celui des consommateurs. Alors que la crise frappe de plein fouet l’Europe, les prix des véhicules électriques sont encore très élevés. « Un véhicule électrique est aujourd’hui 27% plus cher que son équivalent essence, soit autour de 56 000 euros en moyenne, rappelle le Comissaire européen. Nous devons faire baisser ce prix pour le rendre accessible à tous. »

c’est 15% de plus que notre capacité actuelle  !  » s’inquiète le Commissaire. Quid des infrastructures ? Alors que nous disposons de 350 000 bornes de recharge en Europe (dont 70% sont en France, en Allemagne et aux Pays-Bas), « on évalue les besoins à 7 millions de bornes dès 2030 » annonce-t-il.

« Continuer de produire des voitures thermiques »

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