qui ont achevé d’évacuer la ville vendredi après huit mois de présence, y ont semé la désolation. « Ils ont pillé tous les appartements, ils ont détruit les portes, ils vivaient dans les appartements. Ils ont pris tout le matériel électronique. Ce sont des voleurs », enrage Svetlana Vilna, 47 ans, qui dit s’être « sentie comme en prison pendant neuf mois ».Les informations à retenir :
- Volodymyr Zelensky a affirmé avoir des preuves documentées des « atrocités » commises à Kherson par les Russes
- Le président ukrainien s’est rendu dans la ville de Kherson, reprise aux Russes qui revendiquent pourtant toujours posséder la ville
- Sergueï Lavrov est arrivé à Bali où il représentera la Russie au G20, il y balaye des rumeurs d’hospitalisation
pas d’eau, pas de chauffage central, pas de connexion mobile, pas de connexion internet mais nous n’avons pas de Russes, et j’en suis extrêmement heureux ».
Grand soulagement de voir l’occupant partir
a-t-il déclaré dimanche On pouvait aussi voir des véhicules militaires détruits, des bâtiments mutilés, et sentir une odeur de bois brûlé dans ce port stratégique de la mer Noire, où la guerre faisait rage il y a encore quelques jours. Dimanche, la population exprimait surtout un grand soulagement de voir l’occupant parti. Alors que des queues s’étirent devant des postes de distribution de nourriture et d’aide d’urgence, de nombreux adultes et enfants se déplacent dans les rues enveloppés dans des drapeaux bleu et jaune. Certains sont réunis sur la place principale de la ville, en vue de communiquer avec leurs proches via le service internet par satellite Starlink, propriété d’Elon Musk, le patron de Tesla et Twitter. »J’ai besoin de reprendre contact avec ma famille », explique Klavdia Mych, une enseignante à la retraite âgée de 69 ans. « Nous n’avons pas d’eau depuis une semaine, ajoute-t-elle. Et ils disent que tout est miné : ça fait peur ». Sur Facebook, Oleksandr Todortchouk, fondateur de UAnimals, un mouvement pour les droits des animaux, affirme que les occupants sont partis en emmenant avec eux « la plupart des animaux du zoo en Crimée , des lamas aux loups en passant par les écureuils.Après les revers militaires successifs de l’armée russe depuis l’été, le retrait russe de Kherson est une humiliation d’autant plus grande pour le Kremlin que la région de cette grande ville est l’une des quatre annexées par la Russie en violation du droit international à la suite de son invasion de l’Ukraine, le 24 février.Il s’agit du troisième repli d’ampleur russe depuis le début de la guerre, la Russie ayant renoncé au printemps à prendre Kiev face à la résistance acharnée des Ukrainiens, avant d’être chassée de la quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) en septembre.
L’Ukraine reprend le contrôle de dizaines de localités
l’invasion de l’Ukraine ne figure pas à l’agenda du club des 20 grandes économies dont les dirigeants se retrouvent mardi et mercredi sur l’île indonésienne de Bali. Moscou a d’ailleurs appelé le G20 à se concentrer sur les questions économiques et financières plutôt que politiques et sécuritaires.
Zelensky visite Kherson
M. Zelensky s’est promené en tenue de style militaire dans les rues de la ville, entouré de gardes du corps lourdement armés, sans toutefois porter lui-même de casque ni de gilet pare-balles, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. »Gloire à l’Ukraine ! « , lui ont crié des habitants depuis le balcon d’un immeuble. « Gloire aux héros ! « , ont répondu conformément à la tradition le chef de l’État et ceux qui l’accompagnaient. Les forces russes s’étaient retirées quelques jours plus tôt de Kherson après huit mois d’occupation, laissant le champ libre aux soldats ukrainiens pour entrer vendredi dans la ville.Le Kremlin a pourtant souligné lundi que la ville ukrainienne de Kherson appartenait à la Russie, réagissant à la venue dans cette cité du sud ukrainien du président Volodymyr Zelensky quelques jours après la retraite des forces russes. « Nous ne commenterons pas, vous savez bien que c’est le territoire de la Fédération de Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que les forces russes se sont retirées la semaine passée de cette ville, capitale de la région de Kherson dont Moscou revendique l’annexion.Avant midi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a chanté l’hymne national à Kherson, où le drapeau bleu et jaune a été hissé devant le bâtiment de l’administration régionale. Selon une vidéo postée sur Twitter par le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, on pouvait voir M. Zelensky, main sur le cœur, entonner devant des militaires et des habitants les paroles de l’hymne national : « Nos ennemis périront, comme la rosée au soleil, et nous aussi, frères, allons gouverner, dans notre pays ».
Au G20, Sergueï Lavrov hospitalisé ?
Le Kremlin a expliqué vendredi l’absence du président russe au G20 par des contraintes d’agenda où il a assisté au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean)
a averti lundi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, alors que le pays célèbre la libération de Kherson, ville clé du sud du pays reprise aux Russes la semaine dernière. Le retrait de la Russie de Kherson « démontre l’incroyable courage des forces armées ukrainiennes », mais « nous ne devons pas commettre l’erreur de sous-estimer la Russie », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à La Haye, après avoir discuté avec le gouvernement néerlandais. »Les forces armées russes conservent des capacités importantes ainsi qu’un grand nombre de soldats et la Russie a démontré sa volonté d’assumer des pertes importantes », a ajouté le chef de l’OTAN.